Le délicat choix du taureau reproducteur
En élevage allaitant le choix du reproducteur passe notamment par une bonne connaissance de son potentiel. Le visuel peut permettre de faire un premier tri. En revanche, s’arrêter à cet aspect n’est pas suffisant.

Changer de taureau ou en acquérir un est un moment important pour l’éleveur et le devenir de son cheptel. Le choix d’un taureau de monte naturelle engage les résultats de l’élevage à court et à long terme. Des outils et des repères existent pour s’orienter vers la bonne décision. Le progrès génétique vise à améliorer les points faibles du troupeau, tout en conservant les points forts. Contrairement à l’insémination qui permet de se fixer des objectifs pouvant se situer vache par vache, la monte naturelle oblige à raisonner au niveau de son troupeau.
Des vaches avec une bonne morphologie
L’étape incontournable consiste à définir une stratégie globale pour son élevage. Les grandes priorités sont multiples. Dans un premier temps, il faut produire des génisses de renouvellement présentant des qualités maternelles affirmées à savoir : un vélâge facile, une production de lait suffisante et une capacité à bien se reproduire. Ensuite, il faut produire des jeunes veaux vendus broutards ou des taurillons qui, après engraissement, présentent une bonne croissance et une bonne conformation. Enfin, il faut penser à conduire de futures vaches avec une bonne morphologie : du squelette mais aussi des muscles pour produire des vaches de réforme d’une haute valeur bouchère. Une fois ces objectifs définis, il reste à trouver dans un élevage reconnu pour sa valeur génétique, le meilleur veau, issu des meilleurs reproducteurs. En règle générale, il y a opposition génétique entre les qualités maternelles et les aptitudes bouchères. L’objectif est d’avancer dans l’une de ces qualités, sans régresser dans l’autre. Le taureau reproducteur choisi devra apporter le meilleur compromis entre ces orientations. Une fois l’arbitrage fait, il est nécessaire d’affiner le choix du taureau en se concentrant, au maximum, sur deux critères de sélection précis. Ces derniers sont nombreux : aptitudes bouchères (croissance, conformation) ou les qualités maternelles (DS, fertilité, facilité de vêlage, production laitière).
La suite dans le Réveil Lozère, page 14, édition du 4 décembre 2014