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Le contournement de Sansac-de-Marmiesse en bonne voie

D’ici la fin du mois, le dossier de contournement d’Aurillac et Sansac de la RN122 sera transmis à l’autorité environnementale du Conseil général, chargée d’émettre un avis sur l’impact du tracé.

Il faudra encore s’armer de patience avant que les dangereux virages de Sansac-de-Marmiesse ne soient plus qu’un mauvais souvenir.
Il faudra encore s’armer de patience avant que les dangereux virages de Sansac-de-Marmiesse ne soient plus qu’un mauvais souvenir.
© Renaud Saint-André

Un projet routier qui avance à... “un train de sénateur”. Néanmoins, le calendrier fixé est pour l’heure respecté. C’est la principale conclusion qui ressort d’une réunion technique organisée en préfecture lundi 19 mars par la Dreal Auvergne (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement du territoire et du logement), à propos du contournement des fameux “virages de Sansac”.  Depuis la validation du tracé - qui traverse une partie de la forêt de Branviel pour éviter les lotissements résidentiels des Bessades et des Bouleaux - assez peu de nouveau. “Des ajustements à la marge”, concède le directeur régional, Hervé Vanlaer. Des nouvelles décisions arrêtées visant à limiter le plus possible l’impact sur l’environnement... y compris humain. Des dispositifs anti-bruit prévus sur certaines zones identifiées en témoignent.

 

Impact agricole réduit

Les études se sont également attachées à limiter autant que faire se peut, les conséquences sur la nature et la faune sauvage. Certes, on n’est loin du grand gibier, mais le “triton marbré” (sorte de salamandre) faisant partie des espèces protégées, a droit à une attention particulière. La Dreal évoque aussi certains petits mammifères, comme la loutre, pour qui des aménagements spécifiques seront conçus. Et puis surtout, les études prennent en compte la protection des zones humides. En outre, une parcelle sera reboisée pour compenser les arbres qui seront abattus. Autant d’atouts avancés, avant de transmettre, d’ici la fin du mois, le dossier à l’autorité environnementale du Conseil généra de l’Environnement et du Développement durable (AE-CGEDD). Cette instance dispose de trois mois pour donner un avis, voire émettre des hypothèses sur des mesures de gestion visant à éviter, atténuer ou compenser les impacts du nouveau tracé. Un tracé qui répond parallèlement à l’idée de limiter l’emprise sur les terres agricoles. Dix-sept exploitations seront néanmoins touchées à des degrés divers par la déviation. Le développement industriel et marchand, via les zones d’activités d’Esban et de la Sablières font également l’objet d’une attention toute particulière, en imaginant des échangeurs répondant au mieux du trafic supposé. Quant à l’actuel tracé de la route nationale, il sera rétrocédé aux collectivités locales : communes d’Aurillac et de Sansac et Département pour partie. “Mais la déclaration d’utilité publique ne signifie pas encore le début des travaux”, précise Hervé Vanlaer en rappelant les prochaines procédures : une enquête parcellaire, une mise en conformité avec la loi sur l’eau, un avis du conseil national de la protection de la nature, l’enquête archéologique (même s’il ne s’agit selon toute vraisemblance d’une zone qui n’est pas “sensible”)...  L’image formulée par Dominique Thon, directeur adjoint de la Dreal, est parlante : “Le dossier de concertation publique faisait 30 pages, l’enquête préalable en fait 300 et il faudra un carton pour contenir le projet définitif”.

 

 

 

Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.

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