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Le congé maternité et la réforme des retraites au cœur des actions des agricultrices

Le 13 décembre à l’occasion de son assemblée générale la CNA a présenté les activités qu’elle a menées en 2018. Les équipes de la commission se sont particulièrement mobilisées sur les réformes des retraites et du congé maternité.

La délégation néo-aquitaine.
La délégation néo-aquitaine.
© EP

La commission nationale des agricultrices (CNA) a tenu son assemblée générale, le 13 décembre, à Paris. En ouverture, les membres du bureau ont réalisé une rétrospective des événements marquants de 2018, une année « riche en sujets de travail pour la CNA », selon Jacqueline Cottier, présidente de la CNA. La réforme du congé maternité et celle des retraites ont particulièrement mobilisé les agricultrices, mais aussi les instances en charge de l’égalité femme homme. Françoise Libert, haute fonctionnaire chargée de l’égalité femme-homme au ministère de l’Agriculture, précise qu’elle a mené, en collaboration avec l’équipe de Marlène Schiappa, secrétaire d’État à l’égalité femme homme, des travaux pour construire des propositions convenables pour le monde agricole. Car comme le précise la présidente de la CNA, l’alignement des régimes sociaux ne doit pas être synonyme de recul pour les agricultrices, mais bien d’avancées pour leurs droits.

Sanctuariser le financement du remplacement
La CNA s’est positionnée rapidement sur la question du congé maternité suite aux déclarations de la secrétaire d’État, en septembre 2017, qui annonçait que l’amélioration du congé maternité pour les non-salariées se ferait « métier par métier » durant le quinquennat, et que cela commencerait par les agricultrices. La commission s’est opposée à toute indemnité maternité basée sur le revenu. Elle avait demandé que soit sanctuarisé le financement du remplacement de l’agricultrice qui concerne aujourd’hui 60 % des agricultrices. « Pour les 40 % de femmes non salariées agricoles qui ne sollicitent aucun congé maternité, l’objectif premier était de les faire adhérer au dispositif actuel », souligne l’organisation. Lors de l’examen du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) 2019, l’Assemblée nationale avait voté en faveur de la proposition d’aligner la durée minimale d’arrêt conditionnant les prestations de maternité pour les travailleuses non salariées sur celle des salariées (soit 56 jours = 8 semaines). Cependant, lors du passage du PLFSS2019 devant le Sénat, le 16 novembre, les sénateurs ont adopté un amendement revenant sur cette proposition. La CNA déplore ce vote et espère des votes plus favorables lors de l’examen en deuxième lecture. Elle a aussi participé au groupe de travail qui a élaboré les positions de la FNSEA sur la réforme des retraites. Le Gouvernement a manifesté sa volonté de créer un système de retraite universel afin de remplacer le système actuel.

Promouvoir le métier et l’engagement
Cette année, la CNA a aussi participé à des opérations de communication, notamment en faisant des agricultrices membres les premières ambassadrices d’Agridemain, démarche de promotion de l’agriculture à destination du grand public. Françoise Libert, qui travaille à établir, au-delà de l’égalité légale, une égalité réelle entre femmes et hommes, souligne que les opérations de communication sont essentielles pour pousser les jeunes filles à s’intéresser à tous les métiers de l’agriculture, qui semblent parfois réservés aux hommes. Autre grand chantier pour la CNA, comme pour l’ensemble du monde agricole : les élections chambres d’Agriculture.
Elle a mené un projet de promotion pour encourager les femmes à prendre des responsabilités. François Libert, favorable à une plus grande mixité dans les chambres, juge pertinent d’imposer, dans les listes électorales pour ces élections, la parité afin « d’avancer réellement » et de renforcer la représentativité des femmes dans les instances décisionnaires. « Il est dommage de se priver de l’intelligence de la moitié de la population », a conclu la haute fonctionnaire.

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