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Le choix des jours de chasse divise les chasseurs

Réunis en assemblée générale, les chasseurs ont âprement discuté de la proposition d’harmoniser les jours de chasse. Et décidé d’abandonner le timbre grand gibier.

Plus de 500 chasseurs ont participé  à Aurillac à l’assemblée générale de leur fédération départementale.
Plus de 500 chasseurs ont participé à Aurillac à l’assemblée générale de leur fédération départementale.
© L'Union du Cantal
Parmi la dizaine de voeux soumis au vote des chasseurs, réunis à Aurillac pour l’assemblée générale de leur Fédération départementale, il en est un qui, comme on pouvait s’y attendre, a suscité un vif débat : à savoir la proposition d’harmoniser au niveau du département les trois jours de chasse hebdomadaires au gibier sédentaire, autrement dit de fixer les mêmes pour tout le monde. Au-delà de l’harmonisation, c’est surtout le choix du troisième jour de chasse (en plus du week-end) qui a déchaîné les passions (les résultats du vote des chasseurs ne sont pas encore connus). “Le souhait d’harmoniser les trois jours de chasse hebdomadaires s’exprime de plus en plus chez les responsables de territoires soucieux de tranquillité pour le gibier, en particulier le lièvre et le sanglier, et désireux d’une réglementation indiscutable et équitable”, a plaidé Jean-Pierre Picard, président de la Fédération départementale des chasseurs, en présentant le voeu. Suivi d’un autre laissant aux chasseurs optant pour l’harmonisation le choix de fixer au lundi ou au jeudi le troisième jour de chasse, en plus des samedis et dimanches.
Pas facile de choisir un troisième jour
“L’examen des règlements de chasse des ACCA met en évidence que 44 % environ des territoires ont opté pour le lundi comme troisième jour de chasse hebdomadaire, alors que 56 % ont choisi un jour de semaine, majoritairement le jeudi”, précisait M. Picard. Le principe même de l’harmonisation a été contesté par nombre de chasseurs qui, au moment du débat, ont reproché à la Fédération départementale de ressortir cette proposition, et surtout de la présenter en lieu et place des ACCA qui la souhaitent. “En votant ce voeu, on va encore s’enlever une liberté”, reprochait un participant, jugeant avec de nombreux autres qu’il fallait laisser les ACCA libres de choisir leurs jours de chasse. D’autres encore ont fait valoir les spécificités des emplois du temps de certaines catégories professionnelles, refusant de se résoudre à “ce que des chasseurs éliminent de fait d’autres chasseurs...”. “Ça n’est pas en supprimant systématiquement le mercredi qu’on va attirer des jeunes”, pestait un autre. Les défenseurs de l’harmonisation ont quant à eux argué qu’elle aurait pour effet de mettre fin aux pratiques de certains chasseurs suffisamment aisés pour acheter une carte dans plusieurs ACCA afin de continuer à chasser cinq jours par semaine.
Le timbre “grand gibier” supprimé
La Fédération départementale des chasseurs a par ailleurs confirmé la promesse faite de supprimer le timbre grand gibier (d’un montant de 8 euros) mis en place l’année dernière pour faire face à une explosion des dégâts. Le total des indemnisations versées et frais d’expertise a en effet été quasiment multiplié par trois : il est passé de 71 000 euros sur la campagne 2004/2005 à 175 036 euros sur 2005/2006, dont plus de 132 000 euros rien que pour les dégâts de sangliers. “Ce qui met le coût du sanglier tué à 69 euros contre 23 euros l’année précédente”, calculait M. Albat en présentant le rapport financier de la Fédération. Une somme prévisionnelle de 80 000 euros a été inscrite au prochain budget 2007/2008 pour faire face aux dégâts. Il est vrai que la situation s’est améliorée, a convenu Christian Guy, qui représentait les organisations agricoles à la tribune de l’assemblée, tout en appelant à “rester vigilant”. La plupart des départements limitrophes ayant mis en place ce timbre grand gibier ayant fait le choix de le conserver, le Cantal devient l’un de ceux qui appliquent le prélèvement le plus faible sur ses chasseurs, a fait remarquer le président Picard. En donnant le choix à ses adhérents de limiter la progression du prix de la vignette fédérale 2007/2008 à un euro (en la portant à 68 euros) ou de la fixer à 70 euros. Deuxième option qu’il a défendue en faisant valoir que la Fédération nationale s’apprêtait à mettre en place un plan de quatre ans sur le lapin de garenne qui aurait un coût de 16 000 euros dans le Cantal. Là encore, il faut attendre le verdict des urnes.

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