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Le challenge de répondre à la demande de main d’œuvre sur les exploitations

Le groupement d’employeurs départemental peine à recruter des ouvriers agricoles, malgré une demande soutenue. En cause, une pénurie de candidats et une image souvent tronquée.

De nombreux partenaires d’Agri emploi 15 ont assisté à son assemblée générale, le 23 juillet à Vic-sur-Cère.
De nombreux partenaires d’Agri emploi 15 ont assisté à son assemblée générale, le 23 juillet à Vic-sur-Cère.
© R.S.-A.

Si dans le Cantal, divers secteurs économiques se plaignent du manque de candidats lors de la recherche de main d’œuvre, c’est encore plus criant dans le domaine agricole. Le manque de participants aux formations - malgré la diversité des formules -  en témoigne. Néanmoins, en explorant le maximum de pistes, Agri emploi 15 se donne les moyens de satisfaire les exploitations qui cherchent un salarié à temps partiel. Le groupement d’employeurs départemental - qui met à disposition des ouvriers polyvalents ou spécialisés - a tenu son assemblée générale le 23 juillet à Vic-sur-Cère, sous la présidence de Patrick Lours(1). 
Parmi les réflexions : le renforcement des partenariats et des collaborations entre structures liées à la formation, à l’emploi ou à l’insertion ; des interventions pour relancer l’intérêt du salariat agricole en luttant contre les clichés et préjugés, notamment auprès des jeunes (bac pro) ; l’appel à des travailleurs étrangers, malgré la barrière de la langue et parfois l’absence de permis de conduire ; à des conjointes d’exploitants ou associé(e)s de Gaec ; voire des retraités, si nécessaire...

Des disparités

Trouver un salarié agricole est une tâche d’autant plus ardue dans des territoires où le président relève une sorte de “concurrence”. C’est par exemple le cas sur la zone AOP saint-nectaire où le Puy-de-Dôme attire plus facilement. Ou encore le secteur de l’Aubrac, avec l’Aveyron toute proche. L’analyse à la loupe de ces disparités laisse aussi entrevoir une plus grande difficulté à recruter lorsqu’il est question de traire. Pourtant, la demande est forte chez les éleveurs laitiers en recherche d’un relais, le temps d’un week-end par exemple. “La traite attire de moins en moins de salariés. Hormis des filles, souvent d’ailleurs plus consciencieuses”, relève Patrick Lours, qui constate une profession qui se féminise. Sur la totalité de l’effectif, une dizaine de salariées sont recrutées.

Une expérience enrichissante


Les travaux à venir vont donc se concentrer sur la communication et la sensibilisation auprès des jeunes en formation, en offrant une image plus juste de ce qu’est le salariat agricole. “Une solution souvent bien plus intéressante que de rester chez des parents agriculteurs entre l’obtention d’un diplôme et l’installation.”   

(1) En présence notamment de Pôle emploi, des centres de formation, d’organismes d’insertion...

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