Le CGAAER préconise une expérimentation large d'au moins cinq ans
Avant d'être lancée, comme prévu par la loi Égalim 2 de 2021, l'expérimentation du Rémunérascore (affichage de la rémunération des agriculteurs) sur les produits alimentaires devait faire l'objet d'un rapport de cadrage du CGAAER (ministère de l'Agriculture), qui a été rendu en novembre et vient d'être publié ce 20 février. Les auteurs préconisent une expérimentation large et de cinq ans, au moins. Si le texte de loi évoquait la viande bovine, les produits laitiers et le bio comme champ possible d'expérimentation, le CGAAER propose que le décret fixe un périmètre couvrant « l'ensemble des produits alimentaires et des circuits de commercialisation ». Mais de préciser que la restauration collective « semble devoir être exclue », compte tenu d'une plus faible diversité de choix de consommation. Quant à la durée, le maximum de cinq ans fixé par la loi « n'est nullement excessif » ; les auteurs n'excluent pas d'ailleurs « qu'une prolongation de l'expérimentation se révèle nécessaire ». Enfin, pour le CGAAER, l'expérimentation doit permettre de fixer des règles de calcul harmonisées du Rémunérascore (notamment en produits transformés) et les modalités d'affichage, mais aussi d'estimer les coûts de ce dispositif. Pour piloter l'expérimentation, deux équivalents temps plein et 200 000 euros par an devraient être nécessaires au ministère.