Le Cantal sous les ailes de l'ULM avec Cédric Hesling
Depuis dix ans, Cédric Hesling propose une instruction au pilotage d’ULM à partir de l’aérodrome de Saint-Flour-Coltines. Mais aussi, de voyager... le Cantal sous les ailes.
Depuis dix ans, Cédric Hesling propose une instruction au pilotage d’ULM à partir de l’aérodrome de Saint-Flour-Coltines. Mais aussi, de voyager... le Cantal sous les ailes.

Premier vol
Mardi 10 juin, il fait encore chaud en fin d’après-midi sur le tarmac de l’aérodrome de Saint-Flour-Coltines. La première vraie chaleur de l’année. Cédric Hesling sort son ULM Nynja biplace du hangar pour emmener un dernier client à la découverte du plateau de Cézallier(1). Vérifications extérieures afin qu’il ne manque pas un écrou, que tout soit bien arrimé, la toile d’habillage non déchirée. Au poste de pilotage, tous les instruments fonctionnent, le moteur chauffe doucement avant de rejoindre le bout de la piste pour le décollage(2).
Depuis dix ans
j’ai voulu allier plaisir et travail”
Depuis dix ans, Cédric Hesling officie sur la Planèze de Saint-Flour avec son entreprise Azur Passion ULM. “J’étais dans la recherche cancérologique avec des post-doctorat au Brésil, à Shanghai et à Lyon et à un moment, j’ai voulu allier plaisir et travail”, sourit l’intéressé. Alors, retour en Auvergne natale pour mettre à profit
l’enfance et des brevets obtenus pour les différents types d’ULM.
Il existe six classes : paramoteur, pendulaire, petits avions (100 chevaux et 525 kg de charge maxi), autogire, dirigeable et hélicoptère. Tout est question de taille, de poids et de vitesse par rapport aux autres moyens de voler. Pour Cédric Hesling, “l’envie, les moyens et le potentiel de navigation ont arrêté mon choix sur les ULM pour développer mon entreprise”. S’il propose ses services à son voisin sur l’aérodrome, Christian Moullec, pour piloter aux côtés des oies les matins à la belle saison, le reste du temps et toute l’année, son activité se partage entre baptêmes et instruction pour l’obtention des brevets de pilotage.
Pour les baptêmes, trois durées de vols sont à son programme avec, à chaque fois, une présentation de l’appareil avant le décollage. Cela peut parfois créer des vocations.
“Le Nynja n’a, certes, qu’une place passager, mais une place de choix, affirme Cédric Hesling. Vous êtes à côté du pilote pour apprécier les manœuvres et échanger plus
facilement, les portes sont entièrement transparentes permettant une parfaite visibilité sur ce qu’il y a à voir plus bas. Derrière, dans un petit avion, c’est moins évident. Alors, quand j’ai un couple, une famille, des amis, je propose un tour pour chacun mais avec un tarif dégressif.”
Trois destinations
Selon la durée prévue, les clients ont droit à différents parcours à la découverte de la Planèze, des monts du Cantal et du Cézallier. À chaque fois, il y a plein de choses à découvrir sans compter les différentes lumières en fonction de l’heure. Pouvant voler jusqu’à 30 minutes après le coucher du soleil, la fin d’après-midi reste
préférable pour éviter les trop fortes turbulences liées à la chaleur. Certains clients s’en souviennent encore.
Le deuxième secteur d’activité de la société Azur Passion ULM consiste à l’instruction et la formation des candidats au brevet de pilote. De l’automne au printemps, c’est même mieux pour des novices non aguerris aux variations de températures de l’air déstabilisantes en particulier en été.
Se former pour le brevet
Pour moi, ce fut une vraie découverte de liberté”
Pour la théorie et la pratique, il faut compter entre 30 et 40 heures avec répétition des virages, des décollages, atterrissages, et atterrissages avec panne... l’apprentissage des consignes de vols et du langage aérien. Le nombre d’heures nécessaires varie bien entendu d’un candidat à l’autre. Mais avec de la patience et de l’assiduité, il est possible de parvenir à ses fins pour s’offrir un brin de liberté au-dessus du plancher des vaches. Philippe Huchet devrait prochainement terminer sa formation et valider son brevet classe 3 avec lequel il reconnaît la qualité des sensations de commande. “Je me suis inscrit après un baptême avec Cédric et pour moi, ce fut une vraie découverte de liberté”, témoigne-t-il. Pour un budget raisonnable,
ce type d’appareil permet de se faire plaisir et aussi d’envisager un vrai mode de transport pour se déplacer d’une ville à une autre. Derrière la rigueur, Cédric sait mettre en confiance pour apprendre dans les meilleures conditions. “À 67 ans, je me fais plaisir.” Il n’y a pas de limite d’âge pour piloter à la condition d’une validation lors d’une visite médicale obligatoire. Il faut compter entre 50 et 165 € pour un baptême et 190 à 350 € pour une initiation et 100 €l’heure pour la formation.
(1) Le Nynja est un ULM trois axes de classe 3 avec doubles commandes et équipé d’un parachute de sécurité en cas d’avarie. Il peut planer sans moteur un
certain temps.
(2) Parallèlement à la piste en dur, une piste en herbe est en cours de réalisation.
Avantage : économiser les trains d’atterrissage.