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Sécurité
Le bûcheronnage : une activité qui ne s’improvise pas

Le bûcheronnage est un métier extrêmement dangereux. La MSA livre quelques conseils de sécurité à suivre.

Un bûcheron sur trois est victime d’un accident entraînant un arrêt de travail important.
Un bûcheron sur trois est victime d’un accident entraînant un arrêt de travail important.
© Marmuse / CAIA/Réussir SA

Le bûcheronnage est un métier extrêmement dangereux. Un bûcheron sur trois est victime d’un accident entraînant un arrêt de travail important. Les parties du corps le plus souvent touchées sont les membres inférieurs, puis les pieds, les mains et les membres supérieurs, le tronc, la tête, les yeux.
Cette activité ne s’improvise pas.
Néanmoins, l’exercice du bûcheronnage s’impose parfois dans certains domaines, tels que l’agriculture.
Il faut alors être prudent et suivre quelques règles élémentaires de sécurité, par exemple :
- de préférence, ne pas travailler seul,
- signaler sa présence avec des panneaux de chantier,
- garder une distance de sécurité par rapport aux lignes électriques sous tension,
- prévenir ses proches du lieu de travail,
- garer la voiture proche du lieu de travail, dans le sens du départ et les clefs accessibles,
- avoir un téléphone portable et connaître les numéros d’urgence
etc.

Les dangers sont nombreux
- l’utilisation de la tronçonneuse et autres outils
- les chutes et glissades
- les coupures, éraflures, fractures et écrasements
- les piqûres d’insectes, morsures de tiques et de mammifères
- les zoonoses : leptospirose, lyme…
- les mauvaises postures : lumbago, tendinite…
mais aussi :
- les intempéries
- les vibrations des outils et autres machines
- le bruit des outils
- les poussières de bois
- l’exposition au soleil
- l’exposition aux risques chimiques : essence, huile, hydrocarbures… et bien d’autres encore.

Se protéger
Il faut donc dans un premier temps se protéger. Il existe pour cela des équipements de protection pour toutes les parties du corps. Le casque protège des projections, du bruit et des chocs ; il doit être changé après un choc. Les gants (adaptés) protègent des coupures, piqûres et vibrations.
Le pantalon de sécurité protège des outils et existe en différentes qualités de protection (il peut permettre le blocage instantané de la chaîne). Les chaussures forestières protègent des glissades, coupures ou écrasements.
Il faut adopter les bonnes postures pendant le travail.
Afin de préserver sa colonne vertébrale et assurer son équilibre, il faut respecter notamment, deux grands principes :
1 maintenir son dos plat et fléchir les jambes,
2 garder les pieds bien à plat au sol ou un genou posé à terre.

Un matériel adapté
Il faut utiliser un matériel adapté, complet et bien entretenu.
La tronçonneuse par exemple :
doit être adaptée à la tâche à effectuer. Surdimensionnée, elle risque de fatiguer l’utilisateur. Sous dimensionnée, elle obligera l’utilisateur à forcer sur la machine ; les deux cas augmentent le risque d’accident.
Elle doit être homologuée et donc être munie de sécurités intégrées : frein de chaîne, chaîne anti-rebond, double gâchette, poignée protège-main, poignée suspendue, protège-guide…
Son entretien conseillé est :
- journalier (ou toutes les 6 heures) : nettoyer le filtre à air, vérifier l’affûtage, le guide et le retourner au remontage (pour une usure identique des deux côtés), vérifier écrous et vis…
- hebdomadaire (ou toutes les 30 heures) : nettoyer les ailettes du volant magnétique, nettoyer et vérifier l’écartement des électrodes de la bougie, vérifier l’affûtage de la chaîne et notamment les limiteurs de profondeur…
- mensuel (ou toutes les 120 heures) : nettoyer le pot d’échappement, vérifier l’état des crépines des réservoirs (huile et carburant) et l’usure du pignon d’entraînement…
Il en est de même pour la plupart des outils.

Organiser le travail
Il faut organiser le travail :
- déterminer où l’arbre doit tomber et se ménager un chemin de repli en cas de problème.
- prévoir le matériel et le placer à l’abri du lieu de chute de l’arbre.
dégager les abords et nettoyer le pied de l’arbre à abattre avec soin.
- observer l’arbre pour détecter, creux et pourrissement possible.
- être attentif à l’orientation naturelle de l’arbre car selon le cas, le travail sera différent (le lieu de l’entaille, sa profondeur…) et demande des connaissances particulières.
- tenir compte du vent qui peut contrarier la chute de l’arbre…
Il faut parfois utiliser un matériel spécifique.
Un câblage peut s’avérer nécessaire pour contrarier la direction de chute naturelle de l’arbre. Si l’utilisation du tracteur est nécessaire pour le câblage, il faut s’assurer que son poids est suffisant. Le câble doit être solide et de la bonne longueur (1,5 fois la hauteur de l’arbre) et amarré le plus haut possible dans l’arbre.
Au moment d’abattre, il faut tendre légèrement le câble, puis abattre à la tronçonneuse. Pour la sécurité de tous, seul l’abatteur doit indiquer au conducteur du tracteur quand il devra tirer l’arbre.
Un harnais et des longes sont indispensables lorsqu’il faut s’amarrer dans l’arbre pour élaguer. Ainsi, l’élagage peut être effectué en tenant la tronçonneuse (un modèle léger) à deux mains. L’utilisation d’une nacelle réservée à l’élévation de personnes peut être nécessaire.
L’échelle ne sert qu’à monter dans l’arbre et l’utilisation d’un engin de manutention télescopique ou chargeur de matériaux est interdite.
En cas d’accident, chaque seconde compte.
Mieux vaut connaître les numéros d’urgence ou les avoir accessibles à tout momen (voir encadré dans cette page).

La MSA

En cas d’accident

En cas d’accident, chaque seconde compte.
Afin de ne pas perdre de temps, il faut connaître les numéros d’urgence ou les avoir accessibles à tout moment.
Rappel des numéros d’urgence : utilisables gratuitement, depuis un téléphone fixe, public ou portable.
18 pour les pompiers
15 pour le SAMU
17 pour la gendarmerie
112 pour tous types d’urgence, partout en europe.
Depuis un portable, s’il n’y a pas de réseau, le téléphone indique : urgence seulement, (tapez 112 à la place du code PIN).

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