Crédit agricole
Le bon sens économique en action en 2010
La caisse Centre France n’a jamais autant prêté qu’en 2010 dans le Cantal. Un paradoxe pleinement assumé par une banque qui entend cultiver sa singularité.
Les Grecs ont désigné par crise (“krisis”) la faculté de prendre une décision entre deux choix possibles, les médecins antiques en ont fait le seuil charnière d’une maladie qui peut évoluer en mal comme en bien, les pragmatiques du XXIe siècle y voient eux un champ d’opportunités. Le Crédit agricole Centre France est de ceux-là. Ainsi, après l’implosion de la sphère financière et ses dommages collatéraux, l’année 2010 a vu paradoxalement la caisse régionale Centre France graver des scores historiques dans le secteur du crédit, immobilier notamment. “On n’a jamais autant prêté que l’an dernier”, a relevé mardi Pierre-Yves Godard, directeur commercial régional Cantal, à l’heure d’un premier bilan de l’exercice 2010. Et d’évoquer les 2,5 milliards d’euros de crédits financés sur les cinq départements de la caisse (186 millions d’euros dans le Cantal sur l’immobilier) et une hausse de 48 % des prêts immobiliers permise selon lui par des “sacrifices” du banquier en termes de marges “pour soutenir l’activité économique, l’immobilier et toute la filière artisanale”. Parce que, comme ne cesse de le répéter son président, André Janot, “notre seule volonté est d’être utile à notre territoire et de le faire avec optimisme”. Soit.
L’attachement des Cantaliens à leur banque
Au-delà, le directeur voit dans ces chiffres l’affirmation de besoins conséquents de développement et de modernisation de la part des clients professionnels de la banque verte. Et le reflet d’une économie locale qui a mieux traversé la crise de par sa structure intrinsèque mais aussi par ce niveau d’investissement soutenu et des capacités de production maintenues. “On sent les chefs d’entreprise cantaliens dynamiques avec une envie de se battre dans tous les secteurs d’activité”, estimait ainsi André Janot. Mais ces performances de la caisse sur le crédit supposent un développement du même ordre en termes de ressources. Un des chantiers du Crédit agricole en 2011, leader sur l’ensemble de ses marchés (particuliers, professionnels, entreprises, collectivités locales) qui sait pouvoir s’appuyer sur une relation de confiance “singulière” avec ses clients, résumée en un chiffre : 125 000 clients conseillés en agence en 2010. “Si vous enlevez les enfants et les mineurs, on a reçu la population du Cantal dans son ensemble”, s’enthousiasme P.-Y. Godard, toujours étonné de cet attachement unique entre une banque et un territoire malgré une période plus que trouble sur la planète de la finance et le recours croissant aux services en ligne. Un paradoxe de plus à mettre au crédit des Cantaliens.
Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
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