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Le binage des betteraves, star d’une journée

Le désherbage mécanique de la betterave sucrière était à l’honneur la semaine dernière sur l’exploitation agricole de Marmilhat.

Réduire la dose de produits phytosanitaires utilisée dans les champs, c’est bon pour l’environnement mais aussi pour le porte-monnaie. Le 12 mai dernier, la Fédération Puydômoise des Cuma, la Chambre d’agriculture, Cristal Union, Limagrain, l’Institut Technique de la Betterave, le CETA Val de Morge, le Syndicat Betteravier des Limagnes, le Crédit Agricole et le plan Ecophyto organisaient dans l’exploitation agricole de Marmilhat une journée consacrée au désherbage mécanique des betteraves.

 

Comparaisons des machines

A l’Institut Technique de la Betterave, cela fait plusieurs années qu’est expérimenté le binage. A l’occasion de cette journée, Cédric Royer a présenté les essais conduits. Ces derniers reposent sur la comparaison entre quatre traitements chimiques traditionnels et trois traitements chimiques couplés avec du binage. L’objectif étant de parvenir à une réduction de 40 à 50% de l’indice de fréquence des traitements (IFT). Les résultats apportent à la fois des précisions sur le matériel mais aussi sur les périodes d’intervention.

Ainsi, une bineuse équipée de moulinets réduit considérablement la quantité d’herbicides utilisée mais reste trop agressive pour les jeunes betteraves dont le stade ne dépasse pas quatre feuilles.

La houe rotative quant à elle, présente les avantages d’être utilisable sur d’autres cultures, de réduire les herbicides et d’avoir un bon débit de chantier. En revanche, comme la bineuse, elle est agressive envers les betteraves de moins de quatre feuilles, n’est pas efficace sur les graminées et n’est pas réglable.

La désherbineuse, outil couplant désherbage chimique et mécanique, répond aux objectifs fixés en offrant une bonne maîtrise des adventices sur le rang et une réduction des quantités herbicides. Cependant, l’outil demande réflexion puisque l’agriculteur doit trouver la bonne fenêtre pour avoir à la fois les conditions adéquates pour biner et désherber chimiquement. De plus, le débit de chantier avec cet appareil est limité et le coût de l’utilisation particulièrement élevé.

«Il y a peu de différences entre les machines. L’objectif est d’intervenir sur des adventices assez jeunes pour maximiser l’impact. Ces méthodes demandent toutes plusieurs passages. Il est certain qu’un simple passage de bineuse ne suffit pas à remplacer plus d’un traitement chimique » précise Cédric Royer.

L’achat en commun réduit les coûts

Comme tout matériel spécifique, les coûts d’achat et d’utilisation peuvent freiner bon nombre de betteraviers. Pourtant, ce type d’appareil peut être acquis à moindre frais au travers des Cuma. Charles-Henry Layat, animateur à la Fédération des Cuma du Puy-de-Dôme, présente plusieurs chiffres appuyant cette affirmation. Ainsi, une bineuse 12 rangs avec une caméra permettant de régler automatiquement et instantanément l’outil aux rangs de betteraves, revient entre 65 et 110 €/ha pour un achat individuel. À contrario, en Cuma (environ 150 ha de cultures travaillés), les frais s’élèvent entre 24 et 38 €/ha. Le même outil monté cette fois sur un tracteur équipé d’un GPS et de l’autoguidage, coûte à un agriculteur individuel environ 47 €/ha contre 19 €/ha en Cuma.

«En individuel, ce type de matériel travaillera une surface moyenne alors qu’en Cuma, la surface sera plus importante. De ce fait, l’amortissement du matériel est plus rapide.»

Des résultats qu’ont pu croiser les participants à cette journée avec le matériel exposé par plusieurs concessionnaires.

Devant le succès de cette manifestation, et malgré l’annulation des démonstrations en pleins champs, les partenaires de cette journée projettent de réitérer l’expérience.

En 2017, une journée spéciale désherbage mécanique sur maïs devrait être organisée.

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