Comité départemental de l’eau
L’Axe Allier passe en alerte renforcée
A l’issue du Comité départemental de l’eau (CDE) du 9 août, le Préfet a pris le 5ème arrêté de
restriction des usages de l’eau depuis le 24 mai.
A l’issue du Comité départemental de l’eau (CDE) du 9 août, le Préfet a pris le 5ème arrêté de
restriction des usages de l’eau depuis le 24 mai.

L’épisode de chaleur et de sècheresse qui sévit actuellement et depuis plus d’un mois plonge la France et le Puy-de-Dôme nous concernant, dans une situation inédite.
Le Comité départemental de l’eau se réunit donc très régulièrement en présentiel pour surveiller de très près les données hydrologiques et leur évolution. Ce mois de juillet s’avère être le plus sec depuis que Météo France relève les mesures. Les prévisions s’annoncent, pour l’instant, toujours sèches et chaudes sans pour autant être caniculaires. Le barrage de Naussac en est à 52.3% de remplissage et celui du Sep à 39,57% au 5 août. Des inquiétudes émergent quant au risque de pénurie d’eau potable si le scenario se poursuit jusqu’à fin septembre. C’est pourquoi l’administration a décidé de réduire également les prélèvements sur l’axe Allier, soutenu par le barrage, qui passe en alerte renforcée ainsi que l’Allier aval. A compter du 10 août, les prélèvements doivent être réduits de moitié soit par tour d’eau soit par contraintes horaires. L’Allier rive gauche moyen reste en alerte renforcée. L’Allier rive droite, l’Ance, la Dore, la Dordogne amont et l’Alagnon restent en crise. Le Cher amont passe en crise.
Le reste du département reste en vigilance.
L’administration a l’intention d’introduire de la souplesse dans l’arrêté pour certaines productions telles que les maraîchers, les jardineries. (A l’heure où nous rédigeons, l’arrêté n’est pas encore paru).
Concernant les cultures intermédiaires piège à nitrate (CIPAN) la Fnsea 63, les JA 63 et la Chambre d’agriculture 63 ont fait la demande de dérogation à l’implantation au regard de la situation climatique. Cette dérogation collective pourra s’appliquer une fois le dossier validé par l’administration. Les choses sont moins simples concernant les cultures dérobées dans le cadre des surfaces d’intérêt écologique (SIE). Les dérogations possibles sur demande restent individuelles mais elles ne concernent que la levée des semis (qui ne peut pas se faire sans eau), pour autant, l’obligation de semer perdure.
Le Préfet sollicitera de nouveau les membres du CDE après le 15 août car la situation risque fort d’évoluer vers un classement en crise de l’axe Allier, soit un arrêt total des prélèvements.