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L’avenir épineux de la truffe noire

En pleine renaissance depuis un demi-siècle, la trufficulture française se heurte au dérèglement climatique et particulièrement aux sécheresses.

En pleine renaissance depuis un demi-siècle, la trufficulture française se heurte au dérèglement climatique et particulièrement aux sécheresses.
En pleine renaissance depuis un demi-siècle, la trufficulture française se heurte au dérèglement climatique et particulièrement aux sécheresses.
© Lise Monteillet/Archives

Dégustera-t-on encore de la truffe noire au Réveillon de Noël dans 50 ans ? Si le petit champignon noir à la forte odeur d’humus est de plus en plus populaire chez les Français, sa culture est, paradoxalement, plus ardue et frustrante que jamais pour les 20 000 trufficulteurs français. La tuber melanosporum, de son nom savant, se heurte aux aléas du dérèglement climatique.
Certes, dans ce secteur où près de la moitié des producteurs ne sont pas professionnels, les données manquent et celles disponibles ne montrent pas d’effondrement de la production. Les estimations sont relativement stables, entre 30 et 40 tonnes sur les cinq dernières années, selon France Agrimer. Pourtant, sur le terrain, la plupart des régions productrices font écho d’années noires qui se multiplient. « Cette année, nous avons manqué d’eau mais un peu moins que l’année dernière qui était vraiment catastrophique. On peut donc s’attendre à avoir un peu plus de truffes qu’en 2022 », résume Didier Persegol, producteur à La Malène et président du syndicat des trufficulteurs Lozériens qui compte 110 adhérents. En 2022, seuls 200 kilos ont été « cavés »* sur le département contre « au moins 400 » pour une bonne année.
Dans le Périgord, terroir qui donne son surnom à la truffe noire, la saison 2022 a aussi été terrible, de même que celle de 2020. Avec 1,2 tonne vendue sur les marchés agréés du département, soit à peine la moitié de la production d’une année moyenne, les deux cavages ont été miséreux en raison des trop fortes chaleurs estivales « Depuis le xixe siècle, on sait que la truffe est par nature très sensible aux aléas du climat. La production a toujours été très erratique. Mais on observe que depuis dix, quinze ans, c’est de plus en plus difficile en raison des fortes sécheresses, des fortes températures mais aussi des excès d’eau », confirme Claude Murat, ingénieur de recherche à l’Inrae, spécialisé dans la trufficulture.

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