Recherche
L’Auvergne porte haut les couleurs de la recherche et de l’innovation
A l’occasion de son assemblée générale, le Pôle de compétitivité Céréales Vallée a présenté les deux programmes de recherche labellisés et accompagnés financièrement par l’Etat.
A l’occasion d’une visite au Salon de l’agriculture, Valérie Pécresse, ministre de l’Enseignement supérieur et la Recherche et Bruno Le Maire, ministre de l’Agriculture, de l’Alimentation, de la Pêche, ont dévoilé les 5 projets lauréats du premier appel à projets « Biotechnologies et bio -ressources ». Inscrit dans l’action
« Santé et Biotechnologies » dotée de 1,55 Mds€, cet appel à projets, lancé en juillet 2010, était destiné « à faire émerger une bio-économie basée sur la connaissance du vivant et sur de nouvelles valorisations des ressources biologiques renouvelables ».
Soutenir la compétitivité de la filière céréale française
Deux d’entre eux portent haut les couleurs de l’Auvergne. Il s’agit des projets Amaizing et Breedwheat, portés par l’Institut national de recherche agronomique (Inra) en lien avec le Pôle de compétitivité Céréales vallée. Leurs objectifs respectifs est de permettre la sélection de nouvelles variétés de maïs et de blé moins exigeantes en eau et en engrais, pour une agriculture plus durable.
Lundi 28 février, à l’occasion de l’assemblée générale du Pôle Céréales Vallée, Michel Beckert, président de l’Inra, vice-président du pôle de compétitivité, et Catherine Feuillet, directrice de recherche Inra, ont présenté ces deux programmes de recherche «sur lesquels nous nous sommes mobilisés très tôt avec l’ensemble de nos partenaires » a précisé Michel Beckert.
La particularité et la force de ces deux projets reposent sur un maillage national de compétences diverses : compétences de génomique végétale, connaissances de la physiologie des plantes, approche économique des filières… Ils mobilisent des infrastructures de séquençage, génotypage, phénotypage et de bio-informatique. « Ce sont des projets très structurants, à la fois pour la génétique du maïs qui placera la France en position de leader européen, et pour le blé qui renforcera la position de la France dans le consortium international» a déclaré Michel Beckert.
Jouer le partenariat public / privé
La durée peu commune de 9 ans pour l’un et l’autre des projets, constitue également un atout qui « devrait permette de créer et de produire du matériel végétal pour soutenir la compétitivité de la filière céréale française » a expliqué Catherine Feuillet. Ces deux grands projets scientifiques ont également la particularité d’associer des partenaires du public et du privé et des acteurs majeurs de la sélection en France, notamment la filière des semences. «La grande idée est de mettre en commun ce que nous faisions avant sur des petits projets pourles intégrer dans des programmes plus importants, et les connecter avec de projets internationaux » précise la directrice de recherche de l’Inra.
Patrick Stefanini, Préfet de région, s’est félicité de la validation des projets Amaizing et Breedwheat. « Bravo de ce que vous faîtes et de ce que vous avez fait » a-t-il adressé aux partenaires de Céréales Vallée. « Il y a ici, en Auvergne, tout un socle de recherche et de connaissances fondamentales qui ont permis la validation de ces deux programmes d’envergure ». Et d’ajouter, « le Pôle de compétitivité Céréales Vallée est un modèle de partenariat entre l’Inra et une grande coopérative, Limagrain, mais aussi avec beaucoup de laboratoires universitaires et de petites et moyennes entreprises pour lesquelles l’existence du Pôle est un atout qui leur permet de prendre part dans cet effort de recherche et d’innovation».
Le Préfet a assuré que l’Etat allait « continuer d’investir sur tous les projets touchant à l’innovation ». Il fonde d’ailleurs beaucoup d’espoir sur un projet qu’il conduit avec le Conseil régional d’Auvergne, portant sur la construction d’un « réseau de l’entreprise et de l’innovation » dont l’objectif est d’accompagner les chefs d’entreprises qui ont envie d’innover ; « qu’ils trouvent dans ce réseau les bons interlocuteurs » a-t-il conclu.