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Laurent Wauquiez soutient les éleveurs bourbonnais

Réaction L’association L214 s’est introduite illégalement sur l’exploitation d’un éleveur de porc de l’Allier. C’est toute une filière qui se sent attaquée et les soutiens sont nombreux.

© la région Auvergne Rhône Alpes

« Je suis fier des agriculteurs de l’Allier, ils ont tout mon soutien. Ils ne doivent pas se laisser décourager par ce genre de manœuvres et ils valent mieux que ça ! ». C’est par ces premiers mots que Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, a souhaité réagir à cette atteinte envers un producteur du département de l’Allier.  

Quelles sont vos premières réactions face à cette attaque ?
Laurent Wauquiez : Je n’accepte pas ces manœuvres, cette façon de faire où ces gens jettent le discrédit sur une filière, une exploitation, un exploitant à coup d’images montées, de petits extraits soigneusement coupés, de phrases chocs. Moi j’aimerais bien qu’il aille plutôt en Amérique Latine ou en Chine, qu’ils fassent leurs reportages là-bas et qu’ils nous montrent à quoi cela ressemble. Parce qu’il est tellement facile de tomber sur des filières où des exploitants font leur travail, qui essaient de le faire bien, dans de bonnes conditions. Il serait aussi bien qu’ils réalisent des reportages sur la réalité de la rémunération des agriculteurs plutôt que d’essayer de prendre systématiquement partie avec lâcheté contre des petits exploitants qui ne peuvent pas se défendre. Je suis profondément choqué par ces méthodes consistant à rentrer de nuit dans une exploitation, ne pas laisser à l’exploitant agricole la possibilité de s’exprimer et de pouvoir expliquer ce qu’il fait. Quelques coupes d’images, quelques montages habiles pour jeter le discrédit sur un agriculteur.

Avez-vous échangé avec l’agriculteur concerné ?
L. W : J’ai joint moi-même l’agriculteur. Il était très touché psychologiquement, très touché dans la dignité et le respect de son travail. J’ai voulu lui dire qu’il y avait des gens qui croyaient dans ce que représente l’agriculture de notre région. J’en profite pour redire à haute voix que je suis fier de l’agriculture de ma région !

Quels seraient les moyens d’actions pour stopper, limiter ces actions ?
L. W : Toute exploitation agricole qui est attaquée par L214 a automatiquement le soutien de la Région. Quand il y a dégradation, nous prenons en charge les indemnisations. Je rappelle que ce sont les mêmes types de manœuvres qui ont abouti à l’incendie des abattoirs Gesler, dans le département de l’Ain, avec des personnes qui « soi-disant » donnent des leçons sur le bien-être animal, et qui ont failli faire périr des bêtes sur place en mettant le feu !
À la Région, nous avons mis en place une communication et, ainsi, arrêter de subir ces gens là. Il faut rappeler la qualité du travail qui est réalisée sur nos exploitations familiales. Chez nous, il ne s’agit en aucun cas d’élevage industriel. Ce sont des exploitations, des familles qui sont derrière. Des politiques de promotions fortes de notre agriculture pour ne pas se laisser intimider par ces gens là. Je n’ai aucune crainte à prendre la parole, à dire ce que je pense et qu’ils ne m’intimideront pas. C’est tellement facile d’avancer masqué, sans rien dire, sans même prendre la peine d’écouter les gens, de leur demander de s’exprimer, tellement facile !

La multiplication de ces faits ne laisse t’elle pas apparaître une défaillance des moyens de protections ?
L. W : Depuis trop longtemps, nous avons laissé s’installer un discours qui discrédite notre agriculture. Notre région est celle qui dispose du plus gros budget agricole de toutes les régions de France. Depuis que je suis arrivé à la tête d’Auvergne-Rhône-Alpes, je l’ai multiplié par deux. Des actions de communications, d’explications, de promotions pour mettre en valeur notre agriculture locale et régionale. La meilleure façon de répondre face à ces attaques, de soutenir nos agriculteurs, c’est d’acheter les produits de notre région. Le jour où il n’y aura plus un seul agriculteur dans nos régions et que nous ne ferons qu’acheter du poulet javellisé et du porc polonais, j’aimerais bien voir en quoi le bien-être animal ou le développement durable aura progressé.

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