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Races  Allaitantes
L’Aubrac et la Limousine augmentent, la Salers se stabilise et la Charolaise décroche

Les effectifs bovins allaitants dans le Puy-de-Dôme sont en baisse chaque année mais certaines races résistent mieux que d'autres à l'image de la Limousine et de l'Aubrac.

 

Après plusieurs années d'augmentation, les effectifs de la Limousine se stabilisent en 2022.
Après plusieurs années d'augmentation, les effectifs de la Limousine se stabilisent en 2022.
© M. Comte

Les effectifs de bovins allaitants dans le Puy-de-Dôme s'érodent depuis plusieurs années maintenant, en réponse aux cessations d'activité (retraite et autres), à la non reprise des exploitations et aux difficultés structurelles (manque de fourrages, prix bas...). Si globalement le nombre de vaches diminue, toutes les races présentent dans le département ne sont pas logées à la même enseigne. Ces dernières semaines, les assemblées générales des syndicats des races Aubrac, Charolaise, Limousine et Salers se sont succédées permettant d'observer la stabilité voire la hausse des effectifs de certaines races et la chute d'autres.

Charolaises et Salers, une lente diminution

Les effectifs allaitants puydômois ont encore diminué cette année, à hauteur de 2% avec 89 597 vaches présentes au 1er Janvier 2022, contre 91 349 vaches en 2021. Lente mais bien installée, cette décroissance bovine est le fruit d'un contexte économique et structurel depuis trop longtemps défavorable à la profession.
La Charolaise est la première à subir cette crise des vocations avec près de 1 500 vaches en moins entre 2021 et 2022. Cette érosion se répète malheureusement tous les ans, malgré la dynamique des éleveurs. La vache est présente dans 667 élevages puydômois où elle enregistre une productivité de 89,9 bovins pour 100 vaches.
La Salers demeure la deuxième race la plus présente dans Puy-de-Dôme avec 18 181 animaux en 2022 (dont plus de 300 dédiés à la production laitière). Elle représente 20% des bovins allaitants du Puy-de-Dôme. Elle perd cette année 400 vaches par rapport à 2021 (-3,2%) en raison notamment "de la diminution du nombre de vêlages et des départs à la retraite" explique Éric Dauphin, le président. La race reste très présente dans les secteurs de l'Artense-Sancy et le Livradois. Sa productivité est légèrement supérieure aux autres, avec un peu plus de 92 veaux/100 vaches en production. "Le taux de mortalité à la naissance est très bas en Salers" souligne Armand Papon, animateur du syndicat Salers et technicien à Bovin Croissance.

Aubrac et Limousine toujours en augmentation

À contrario, l'Aubrac connaît une forte progression de ses effectifs dans le Puy-de-Dôme (+9%). La vache emblématique de l'Aveyron s'installe durablement dans 125 élevages et compte aujourd'hui plus de 8 700 animaux. Le syndicat départemental  rassemble 35 éleveurs passionnés, en progression technique constante. Preuve en est lors de l'assemblée générale, le 11 mars dernier, ils étaient près d'une trentaine à être présents.
Adaptée à tous les systèmes, la race est privilégiée dans le département pour sa rusticité et sa facilité de vêlage. C'est surtout "sa carcasse fine, plus adaptée aux demandes du marché qui fait sa renommée" souligne Benoît Boyer, animateur du syndicat de race. Côté productivité, elle réalise également un très bon score avec près de  91 bovins pour 100 vaches.
Les effectifs de la Limousine sont stables après plusieurs années d'augmentation. Le syndicat enregistre en janvier 12107 vaches soit 13% des effectifs allaitants du Puy-de-Dôme. La productivité Limousine est également à souligner avec en moyenne 90,6 bovins / 100 vaches. Là encore "la dynamique conviviale et technique du syndicat permet à la race de progresser" selon Élise Combemorel, animatrice. La rusticité de la Limousine et surtout sa carcasse, également plus fine, jouent en sa faveur.
Toutes ses races ont cependant un défaut en commun : le nombre de vaches improductives. Armand Papon explique ce phénomène  par "la difficulté des éleveurs à se défaire de ces dernières". Ces animaux improductifs constituent pourtant un gouffre financier pour l’élevage, soit en moyennes "1400 € par an".

 

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