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L’association pour se doter d’un avenir plus serein

Le premier confinement a servi, sur le plateau du Carladès, de puissant accélérateur aux réflexions engagées par deux exploitations.

Le premier confinement a servi, sur le plateau du Carladès, de puissant accélérateur aux réflexions engagées par deux exploitations.
Le premier confinement a servi, sur le plateau du Carladès, de puissant accélérateur aux réflexions engagées par deux exploitations.
© P. Olivieri

Elles sont séparées à vol d’oiseau de quelques kilomètres seulement mais inscrites sur des trajectoires différentes : production laitière (AOP) pour Henri Calvet au Montat de Carlat, élevages bovin allaitant et porcin naisseur-engraisseur pour Benoît Julhes associé à son père Jean-Pierre en Gaec à Badailhac. Henri Calvet ne le cache pas, il était à la croisée des chemins : « J’en avais ras le bol de l’astreinte de la traite, de devoir tout faire seul sur une exploitation sur deux sites, avec une route au milieu… Soit je trouvais un associé, soit j’arrêtais le métier. » La perspective du départ à la retraite de son père interrogeait tout autant Benoît Julhes : « Notre exploitation fonctionnait bien techniquement, économiquement, mais accueillir un nouvel associé en remplacement de mon père s’annonçait plus compliqué. La structure ne permettait pas de sortir un revenu suffisant pour absorber le rachat des parts sociales, ou alors il aurait fallu arrêter d’investir, ce qui pour moi était synonyme d’une dégradation de l’existant », relate l’éleveur.

Pertinence économique
Au printemps 2020, les exploitants, habitués à échanger au sein de leur Cuma, profitent du confinement pour approfondir l’hypothèse d’un rapprochement avec une modification structurelle permettant « de gagner en revenu, en pertinence économique et en attractivité » pour le futur remplaçant de Jean-Pierre. Leurs premières simulations économiques, confirmées par celles de la chambre d’agriculture, attestent du bien-fondé d’une association sur les bases d’un doublement du troupeau laitier (porté à 80 VL) délocalisé dans le bâtiment aire paillée jusqu’alors dédié aux salers (converti en stabulation à logettes), diviser le cheptel allaitant par deux (35 VA) et maintenir l’atelier porcin à l’identique (100 truies). « Les calculs montraient que ces évolutions généraient moitié moins d’annuités qu’elles créaient d’EBE (excédent brut d’exploitation) », précise Benoît Julhes. Sur ces bases, les trois éleveurs enclenchent le projet. Douze mois plus tard, le Gaec du Puech Laborie est créé, un peu moins de 400 000 € sont investis dans l’aménagement du bâtiment des laitières (aidé par le plan de compétitivité et d’adaptation des exploitations agricoles) et l’installation d’un robot de traite double boxes, d’un robot repousse-fourrage et d’un racleur automatique.

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