Aller au contenu principal

L’association de production régionale enfin sur les rails

Le 22 janvier, des éleveurs caprins ont créé la première association de producteurs de chevreaux 
d’Auvergne-Rhône-Alpes. L’occasion de rappeler les objectifs de la structure, ainsi que les conditions d’adhésion. 

Avec cette association, les éleveurs souhaitent valoriser cette viande encore peu connue des consommateurs, bien que familière des anciennes générations.
Avec cette association, les éleveurs souhaitent valoriser cette viande encore peu connue des consommateurs, bien que familière des anciennes générations.
© Hardy/Réussir

Le projet était dans les tuyaux depuis déjà de nombreux mois. Le 22 janvier dernier, l’association de producteurs de chevreaux d’Auvergne-Rhône-Alpes a officiellement vu le jour à Alixe (Drôme). À sa tête ? Denis Dumain, éleveur d’une centaine de chèvres au sein d’un GAEC de trois associés à Ribes, dans le sud de l’Ardèche.
Depuis 8 ans, l’éleveur produit des chevreaux lourds, dont la viande est ensuite découpée, mise sous vide et commercialisée en vente directe. « Je ne trouvais pas logique de dire que le chevreau est un sous-produit du lait, alors que nous en vendons sur notre exploitation et que cela plaît », explique le quinquagénaire, fraîchement élu. Les départs à la retraite de nombreux ramasseurs, puis la création d’un plan de filière dédié à la production de chevreaux, ont fini par accélérer les choses. 
 

Un poids minimum de 10 kilos carcasse retenu


Avec cette association, les éleveurs souhaitent valoriser cette viande encore peu connue des consommateurs, bien que familière des anciennes générations. « Nous voulons la travailler afin qu’elle soit plus finie et plus gustative, tout en ayant des vrais morceaux. Le chevreau lourd demande plus de travail, mais représente une réelle alternative rémunératrice », assure le président. Le prix de vente au kilo varie de 
17 € à 22 € selon la pièce et le mode de vente. Afin d’optimiser les achats, chaque éleveur qui adhère à l’association est invité à s’engager sur le nombre de chevreaux livrés par an. « L’objectif, c’est que les laitiers engraissent sur la ferme et aient un revenu supplémentaire. Selon le mode d’élevage, les coûts de production d’un chevreau varient de 70 € à 90 €. Nous garantissons donc un prix d’achat supérieur, afin que les éleveurs puissent avoir une marge et que personne ne vende à perte ». Pour respecter cet engagement, aucun arbitrage sur la race n’a été fait. Les éleveurs ont en revanche statué sur deux critères. Chaque chevreau doit être nourri au colostrum pendant 5 jours et peser au moins 10 kilos carcasse. Dans un premier temps, ce sera à l’agriculteur d’amener ses bêtes à l’abattoir d’Aubenas (Ardèche), contre une rémunération assurée par l’association. « Si cela fonctionne à Aubenas, ce fonctionnement pourrait se dupliquer à Clermont-Ferrand, Montluçon ou encore Corbas… ». Côté vente, l’association est actuellement en négociation avec un premier client de la grande surface pour l’achat d’environ 200 chevreaux. 2024 sera donc une année test. Ce qui n’empêche pas le président d’imaginer, à plus long terme, l’intégration de la vente directe, ou encore l’adhésion à la marque « Ma région ses terroirs » promue par la Région.
 

Les plus lus

Crâne de veau au milieu d'un pré
Des veaux proies ou charognes du vautour à Trizac ?

Deux veaux robustes dont il ne reste guère que le squelette entouré de plumes : à Trizac, les éleveurs peinent à croire à du…

Plusieurs brebis parquées sur une montagne.
“Avec la FCO, on se sent plus démunis que face au loup”

Comme d’autres élevages ovins du Cantal, les Champaix ont perdu en quelques jours plusieurs bêtes sur le Cézallier. 

Une homme debout dans une étable avec des veaux
Géobiologie : « Que ce soit invisible ne signifie pas que ça n'existe pas ! »

À Saint-Diery, Patrice Chassard, producteur de Saint-Nectaire, s'est formé à la géobiologie après plusieurs expériences…

FCO : « Ça explose partout, il nous faut des vaccins et vite »

Qu’il s’agisse des sérotypes 8 ou 3 de la fièvre catarrhale ovine (FCO), les pouvoirs publics n’ont pas su anticiper la…

Les terres d'estives cantaliennes sont elles en danger ?

Propriétés rurales privées -  Une rave-party du côté de Clavières et un “squat” non autorisé au Fau... les terres…

Un homme et une femme sourient
Finales de labour : le mot des JA 63

Le président des Jeunes agriculteurs du Puy-de-Dôme et la présidente des JA du canton de Riom, organisateurs des finales…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière