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L'appellation Côtes d'Auvergne s'attend à de faibles rendements

Cette année, les aléas climatiques et les maladies n'ont pas épargné les vignes de l'appellation Côtes d'Auvergne, qui s'attend à des rendements inférieurs à 30 q/ha en moyenne.

Grappe de raisin rongée par le mildiou
Le mildiou a été particulièrement virulent cette année.
© Gutner

Dans quelques semaines, les vendanges démarreront dans les vignes du Puy-de-Dôme, après plusieurs mois marqués par les intempéries et la maladie. L'appellation Côtes d'Auvergne s'attend à de faibles rendements cette année.

Lire aussi -> Les sols des Côtes d'Auvergne n'auront bientôt plus de secrets

 

La pluies a entraîné l'apparition de maladies et champignons

Malgré de « très belles sorties de grappes » au printemps, le mildiou, le gel et la grêle auront eu raison de l'optimisme de l'appellation Côtes d'Auvergne. D'abord, « la pluie est arrivée, et le mildiou avec. Une fois installé sur les feuilles et les grappes, c'est très compliqué de stopper sa propagation, même en traitant correctement » explique Gilles Vidal, président du syndicat des viticulteurs de la zone d'appellation. Les précipitations ont également entraîné l'apparition de champignons, comme le black-rot et l'oïdium

On a dû avoir recours à deux, voire trois fois plus de fongicides que la normale cette année. » - Gille Vidal, président de la fédération viticole du Puy-de-Dôme

 

Le gel et la grêle entrainent des pertes importantes

Par ailleurs, à la fin du mois de juin, le gel frappait les secteurs de Vic-le-Comte et Boudes, engendrant respectivement 60% et 70% de pertes« Nous pensions que les zones indemnes (Châteaugay, Ménétrol, Saint-Georges, Billom) permettraient de compenser », confie Gilles Vidal.  Mais le sort s'acharne sur l'appellation et des orages de grêles s'abattent sur Riom, Châteaugay, Bourrassol et Ménétrol, détruisant de nombreuses vignes sur leur passage. Résultat, l'appellation s'attend à des rendements très faibles « en dessous des 30 hectolitres par hectare ».

Nous nous attendons a un rendement en dessous des 30 hectolitres par hectare » - Gille Vidal, président de la fédération viticole du Puy-de-Dôme

 

Les jeunes installés, premières victimes

La situation est particulièrement préoccupante pour les jeunes installés, pour qui cette année noire succède à deux ans de sécheresse. Parmi eux, Antoine Royet, installé à Ménétrol depuis trois ans, a vu plus des deux tiers de ses surfaces détruits par la grêle. « Si je fais 5 hl/ha, ça sera le bout du monde... » se désole le jeune viticulteur, qui ne possède pas d'assurance récolte. « Peu de viticulteurs la contractualisent, car elle est onéreuse. Peut-être que ces évènements les amèneront à changer leur fusil d'épaule dans les années à venir ? » s'interroge Gilles Vidal.

 

Les vignerons touchés seront-ils indemnisés ?

Pour venir en aide aux exploitations les plus touchées par la maladie et les intempéries, le syndicat de l'appellation travaille à leur faire obtenir une indemnité. D'autant que cette année, « la note des traitements fongicides risque d'être salée ! ». Concernant les dégâts liés au gel, une aide MSA devrait être proposée, « mais on n'en connaît pas encore les modalités ». Pour la grêle, les cotisations MSA étant parties en juillet, « on ne sait pas si cela sera possible ».

Lire aussi -> Portrait : "Je vendange depuis que je marche à quatre pattes !"

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