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L’apiculture unanimement reconnue comme une “passion utile”

Quelques professionnels, des pluriactifs et de nombreux amateurs partagent une même passion pour les abeilles.

Une salle trop petite pour accueillir les participants à l’assemblée générale du Syndicat des apiculteurs, co-animée par Michel Tardieu (premier plan) et le président, Christian Carrier.
Une salle trop petite pour accueillir les participants à l’assemblée générale du Syndicat des apiculteurs, co-animée par Michel Tardieu (premier plan) et le président, Christian Carrier.
© R. S.-A.

La salle de réunion du GDS à Aurillac s’est avérée trop petite pour contenir les personnes venues assister à l’assemblée générale du syndicat des apiculteurs du Cantal, samedi matin.
Peu de professionnels, qui ne vivent que des ventes de miel, mais beaucoup de passionnés. “Passion”, un terme revenu régulièrement au cours des exposés des différents intervenants. Mais élever des abeilles revêt aussi un caractère utile à l’ensemble de la société, comme l’a mis en exergue le vice-président du Conseil régional, chargé de l’environnement, Lionel Roucan. Car les abeilles jouent naturellement un rôle important à la fois dans le cadre de la biodiversité, mais aussi en faveur de la pollinisation. En outre, l’abeille va être utilisée dans le cadre d’une opération “sentinelle” comme indicateur biologique de la qualité de l’environnement. Une opération nationale, qui sera déclinée en Auvergne.

Un rucher-école à Volzac

Le Conseil régional se dit également très intéressé par le projet de ruches-école que le syndicat départemental met en place au lycée de Volzac (Saint-Flour) et qui permettra aux apiculteurs de profiter d’une formation de base et de journées techniques spécifiques pour compléter leurs connaissances. Un projet présenté par Michel Tardieu, président du Groupement de défense sanitaire apicole (GDSA). Celui-ci, également membre de la Fédération nationale des organisations sanitaires apicoles, a tiré la sonnette d’alarme sur la présence inquiétante depuis l’année dernière d’un frelon asiatique qui s’avère un redoutable prédateur. Après avoir donné sa description (couleur noir orangé), il a invité les apiculteurs à rester prudent, cet animal étant dangereux pour l’homme, mais à prendre des photos et à signaler sa présence en mairie et auprès des services vétérinaires du département. Preuve qu’élever des abeilles n’est pas sans soucis. Le président du syndicat départemental, Christian Carrier, a énuméré quelques autres sources d’inquiétude. Dans son bilan de l’année écoulée, il a particulièrement insisté sur les pesticides utilisés depuis les années 90, à base de “néonicotinoïdes”. Une molécule que l’on retrouve dans les traitements utilisés pour la désinsectisation contre le vecteur de la fièvre catarrhale ovine (FCO)...

Sources d’inquiétude

Un fléau pour les apiculteurs, pour lesquels s’ajoute un autre phénomène négatif : un printemps 2008 très humide qui a posé problème pour la fécondation des reines. Du coup, près de 30 % du cheptel a été perdu ! Et le récent rapport ministériel Saddier “pour une filière apicole durable” n’y suffira pas. Il s’avère “décevant” aux yeux du président des apiculteurs du Cantal. Michel Tardieu croit néanmoins que la production de miel pourrait constituer un complément de revenus intéressant pour les agriculteurs. Une quarantaine de ruches peut générer entre 4 000 et 5 000 euros, calcule-t-il. Il rappelait cependant quelques obligations légales. Dont le registre d’élevage que tout apiculteur, même amateur, doit tenir à jour pour peu qu’il cède quelques centaines de grammes à un voisin...


Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
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