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L’Allier bientôt indemne d’IBR ?

Il y a un an, l’arrêté ministériel sur l’IBR fixait le cadre de l’ambition national d’éradication de l’IBR. Lors de son assemblée générale, le 6 avril dernier, le Groupement de défense sanitaire de l’Allier (GDS 03) faisait le point sur le sujet.

© AA

Le département de l’Allier sera t’-il indemne d’IBR en 2021 ? C’est le souhait du plan national IBR fixé par l’arrêté du 31 mai 2016 « fixant les mesures de prévention, de surveillance et de lutte contre la rhinotrachéite infectieuse bovine (IBR) » qui court sur cinq ans. Lors de son assemblée générale, le Groupement de défense sanitaire de l’Allier consacrait une large part à cette nouvelle réglementation.

Les 2 500 élevages indemnes bientôt atteint

« A la date de sortie de l’arrêté, nous étions à 2 000 élevages indemne en IBR. Nous devrions atteindre sous peu les 2 500 (sur les 3 100 exploitations bovines de l’Allier, Ndrl), commente Christophe Lamarque, technicien IBR au GDS 03. A ce rythme-là, la marche vers un département sans IBR semble bien enclenchée. Attention aux excès d’optimisme car « sur les gros cheptels de 500-600 animaux, il y a encore des bovins vaccinés et il serait utopique de dire qu’ils seront indemnes rapidement ». Une réalité même si seuls 9.33 % des élevages ont encore des bovins vaccinés (ce qui les définit comme infectés) à ce jour. En ce qui concerne la prophylaxie et les introductions, au 31 mars 2017, 222 bovins se sont révélés positifs. « Depuis sa parution, les résultats sont très encourageants et cela devrait nous aider à terme, à finaliser l’éradication de l’IBR dans l’Allier permettant une limitation  des  contaminations et un allègement des prophylaxies. Le travail réalisé dans le département dans le domaine du matériel de référence a permis de déployer le kit gE au sein de notre laboratoire et ainsi d’éviter d’une part de suspendre les cheptels dans l’attente du dernier résultat (test de confirmation) et d’autre part d’éliminer des bovins non porteur de l’herpès virus IBR », détaille Franck Monce, président du GDS.

Comment savoir si l’on est indemne en IBR ?

Cette nouvelle réglementation est l’objet de nombreux appels au GDS d’éleveurs désireux de prendre le bon chemin. Pour les aider à y voir plus clair, le GDS a édité une notice explicative disponible sur le site du GDS, dans laquelle on retrouve les questions les plus fréquentes. La plus basique : « Comment être indemne d’IBR ? » Et bien, répond le document : «  En ayant réalisé deux prophylaxies négatives, avec un intervalle minimum de trois mois et au maximum de quinze mois après le départ des animaux infectés ».

Quels sont les nouveaux statuts de cheptels et leurs définitions ?

L’arrêté en vigueur se résume en quatre nouvelles autorisations IBR :

- Le troupeau indemne : C’est un troupeau négatif sans animaux infectés respectant les conditions d’acquisition de l’appellation.

- Le troupeau en cours de qualification : Il s’agit d’un troupeau ayant réalisé une prophylaxie négative après le départ d’animaux infectés. Il sera considéré comme indemne si la prophylaxie suivante est négative.

- Troupeau en cours d’assainissement : Le risque d’IBR est maîtrisé. Les animaux infectés sont vaccinés ou éliminés.

- Troupeau non conforme : Le risque d’IBR n’est pas maîtrisé.

Une forme clinique très rare

Si l’IBR mobilise depuis des années l’énergie des éleveurs et des vétérinaires,  « les cas cliniques sont très rares, note Jean-Yves Thiercy, vétérinaire à Saint-Désiré. Beaucoup de vétérinaires n’en ont jamais vu et n’en verrons jamais ». Bien heureusement selon le spécialiste qui décrit la forme clinique de l’IBR comme « un des pires virus qui soit ». « L’IBR clinique est difficile a observé du fait de l’avancée de l’éradication contre celle-ci. Le parallèle peut être fait avec la BVD dont les IPI caractéristique observés il y a dix ans sont aujourd’hui les plus beaux du troupeau », analyse Pierre Grangé, directeur technique du GDS.

Le cas spécifique des concours de boucherie

Dans les allées des récents concours de boucherie, nombreux étaient les éleveurs à s’interroger sur la possibilité d’amener des animaux en 2018. « Il y a eu des dérogations cette année mais, l’année prochaine, il n’y aura plus de bovins vaccinés », commente Christophe Lamarque. « Nous avons choisi de ne pas pénaliser les concours sur cette campagne afin d’être équitable entre tous et ainsi permettre la commercialisation d’animaux préparés en amont de la mise en place de l’arrêté. Nous organiserons très prochainement une réunion des organisateurs afin d’une part d’expliquer les nouvelles mesures et d’autre part de trouver des solutions », ajoute Franck Monce.

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