Lait : atténuer le pic de production printanier
Le 31 mars, les 4 collèges de l’interprofession laitière ont signé un accord visant à atténuer le pic de production printanier. Le point avec Eric Richard, président de la section laitière de la FDSEA de Haute-Loire.

Alors que certaines laiteries commencent à demander à leurs producteurs de réduire leur production, l’interprofession laitière, le CNIEL, vient de signer un accord visant à atténuer le pic de production laitière du mois d’avril.
« Le 31 mars, les 4 collèges de l’interprofession (producteurs, entreprises privées, coopératives, grande distribution) ont acté une baisse de production comprise entre -2 % et -5 % par producteur. Ces litres de lait non produits (quantité calculée par rapport à la livraison d’avril 2019) seront payés 320 euros les 1000 litres aux producteurs qui ont consenti cet effort.
L’interprofession attend à présent l’aval de la commission européenne pour appliquer cet accord. Notons que cette instance a par ailleurs été sollicitée par la FNPL en vue d’obtenir des aides au stockage privé pour les entreprises laitières.
Pas de souci de collecte de lait en Haute-loire
Même si la situation reste fragile, Eric Richard souligne que la collecte de lait se déroule pour l’instant sans problème dans notre département. « Chez nous, peu d’entreprises font de la transformation fromagère ; or les débouchés du fromages ont nettement diminué en raison de la fermeture des restaurants…. Nous avions une inquiétude pour l’entreprise Gérentes, qui s’est finalement mise à produire davantage de lait UHT, un produit très fortement demandé à l’heure actuelle ». explique Eric Richard qui fait part d'une bonne nouvelle : la réouverture du marché chinois aux produits laitiers français.
Le responsable de la FDSEA regrette toutefois que certains grands groupes laitiers profitent de la situation pour acheter du lait sur le marché spot à 200 euros…