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L'Ail rose de Billom sort enfin de son isolement

L'ail rose de Billom a récemment été inscrit sur la liste du Patrimoine Culturel Immatériel de la France.

L'inscription de l'Ail rose de Billom permet de perpétuer des pratiques et savoir-faire ancestraux.
L'inscription de l'Ail rose de Billom permet de perpétuer des pratiques et savoir-faire ancestraux.
© Mélodie Comte

L'ail rose est sans nul doute l'une des cultures les plus emblématiques de la Limagne et le témoin inexorable de l'évolution de l'agriculture puydômoise. Présente autrefois dans un grand nombre d'exploitations de la plaine, elle a été délaissée, presque oubliée, au profit de productions plus rentables. Désormais, ils sont une trentaine d'agriculteurs à le cultiver encore, notamment sous le nom d'«Ail rose de Billom ». Leur ténacité soutenue par l'ensemble des acteurs locaux (municipalités, Communautés de Communes, associations, confrérie, fédération de producteurs...) a permis récemment d'inscrire la production au Patrimoine Culturel Immatériel de la France.

Des distinctions à portée de main


« Après plus de trois ans de travail de l'ensemble des acteurs locaux, cette inscription est une victoire. Les savoir-faire, les traditions et la culture de « l'ail rose de Billom » sont préservés » se réjouit François Fournier, président de l'Association des Champs d'ail de Billom. Cette nouvelle distinction vient renforcer le Label Site Remarquable du Goût, obtenu il y a plusieurs années. Tous deux participent à la reconnaissance du produit, de ses richesses, de son patrimoine environnemental, paysager et architectural. Plus encore, le Patrimoine Culturel Immatériel de la France offre un inventaire des pratiques liées directement à la culture de l'ail. « La transmission aux générations futures est assurée. »
À ce jour, seulement 30 producteurs, produisant en moyenne un hectare d'ail chacun, sont répertoriés sur le secteur de Billom. L'ail rose est apprécié des gourmets pour ses qualités organoleptiques propres à son terroir. C'est d'ailleurs dans le but de le protéger de la « contre façon » que les producteurs oeuvrent à obtenir la reconnaissance « Indication Géographique Protégée ».
Camille Buissière, animatrice de la Fédération de l'ail d'Auvergne est d'ailleurs plus que confiante dans la réalisation de ce projet. « L'obtention d'une IGP dépend essentiellement de la dynamique du territoire. Le lien au terroir et la dynamique que génère cette production, sont des points indispensables pour l'INAO. L'ail rose de Billom a donc toutes ses chances parce que l'ensemble des acteurs concernés, et même au-delà, est mobilisé. »

Une notoriété croissante


La preuve en est, le nombre considérable de manifestations ayant pour emblème fédérateur l'ail rose lui-même. La Foire à l'Ail premièrement, attire chaque année aux alentours de début août près de 30 000 visiteurs. La Fête de l'Ail'Ambic, chaque 11 novembre, organisée par la confrérie des Grands Goussiers, remet le condiment à l'honneur. Enfin, le Village des Sites Remarquables du Goût, chaque premier week-end de décembre (7, 8 et 9 décembre 2018), invite là encore les badauds à découvrir et déguster non seulement l'ail rose mais aussi de nombreux produits de la France entière. Bien plus que de simples manifestations « traditionnelles », elles promeuvent la culture et permettent de réparer le défaut de notoriété du produit.

Rendez-vous : Les 7, 8 et 9 décembre, à l’espace du Moulin de l’étang à Billom, aura lieu le 21ème village des producteurs des Sites Remarquables du Goût. Près d’une quarantaine de producteurs, venus de toutes les régions de France, feront découvrir les richesses de leurs terroirs. Plusieurs espaces de dégustations proposeront aux visiteurs de se laisser tenter à des pauses gourmandes ponctuées des révélations des producteurs eux-mêmes : l’ail rose de Billom et son ail noir mais aussi le cresson de Méréville, les pruneaux de Saint-Aubin, les sardines de Saint-Gilles-Croix-de-Vie, les huîtres de Cancale, les vins d’Alsace, les volailles de Bresse et bien d’autres seront présents.

Mélodie Comte

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