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L’Aide au répit, un premier bilan d’étape concluant

Le 12 septembre, la MSA du Limousin et les Services de Remplacement ont fait le point sur le partenariat signé il y a quelques mois concernant l’accompagnement des agriculteurs en difficulté. Celui-ci prévoit la prise en charge de journées de remplacement sur l’exploitation pour prendre du recul sur son activité. Un dispositif qui a trouvé ses marques et a d’ores et déjà permis d’aider environ 80 personnes.

© P. Dumont

Au printemps dernier, la MSA et les Services de Remplacement de Corrèze, Creuse et Haute-Vienne signaient une convention pour la mise en œuvre de l’« Aide au répit ». Ce dispositif, instauré dans le cadre du Pacte de consolidation et de refinancement des exploitations du Gouvernement Valls, a un objectif : lutter contre l’épuisement professionnel plus connu sous le nom de burn out. Sur les 4 millions d’euros débloqués au plan national, 113 000 euros ont été affectés au Limousin. « Cela peut paraître peu, souligne Guy Faugeron, président de la MSA Limousin, mais cela représente 3 % de l’enveloppe alors que les agriculteurs limousins ne représentent que 2 % du total national et d’autres dispositifs viennent le compléter ». Concrètement, il s’agit pour l’exploitant en situation de stress ou d’épuisement de pouvoir prendre une pause dans son activité, son remplacement sur l’exploitation étant assuré par le Service de Remplacement de son département. Pour bénéficier de l’action, la personne doit obtenir l’aval d’un travailleur social ou d’un médecin. « Il y a plusieurs cas de figure, expliquent Eric Dalle, directeur général et Brigitte Jammot, directrice de l’action sanitaire et sociale de la MSA Limousin. La personne qui a recours au dispositif peut choisir de partir quelques jours dans le cadre d’un séjour collectif ou individuel. Elle peut aussi rester à son domicile en travaillant sur un autre projet ou pas. Cependant le but initial est de faire sortir les gens de chez eux pour favoriser la prise de conscience et le recul. » Différentes possibilités existent donc, groupe de paroles, ateliers, pour s’adapter à chaque cas. Durant cette période, l’exploitant bénéficie d’un accompagnement social personnalisé. Le répit peut s’étaler entre 4 et 10 jours et le remplacement est pris en charge par la MSA avec le recours aux Services de Remplacement ou, si l’exploitant le souhaite, d’une personne de connaissance. « L’important c’est d’intervenir avant qu’il ne soit trop tard », résume Sébastien Baylet, président du Service de Remplacement Haute-Vienne. En effet, il n’est pas toujours aisé de s’avouer en difficulté, d’ailleurs rares sont les agriculteurs qui font d’eux-mêmes la démarche pour accéder au dispositif. Il faut alors les repérer autrement. « Des cellules de veille existent dans les trois départements pour permettre de détecter les gens en souffrance, reprend Brigitte Jammot. Ce sont souvent des gens qui ne recourent pas au Service de Remplacement. On leur propose de les accompagner mais ils peuvent refuser s’ils ne se sentent pas prêts. » L’accompagnement proposé n’est pas réservé aux agriculteurs dont les exploitations connaissent des difficultés mais également à ceux dont l’exploitation se porte bien mais qui s’épuisent à la tâche. Près de 80 personnes ont déjà été accompagnées depuis la signature de la convention, la plupart d’entre elles ayant fait le choix d’un séjour collectif accompagné par des travailleurs sociaux. Elle sont aujourd’hui toujours suivies et le dispositif a permis pour certains d’ouvrir des droits non utilisés et de mieux connaître le Service de Remplacement.

Secrétariats du service Action Sanitaire et Sociale :
Corrèze : 05 55 93 41 10
Creuse : 05 55 51 14 42
Haute-Vienne : 05 55 49 87 42

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