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L'agriculture à l'ère du big data

Les premiers rendez-vous de l'agriculture connectée organisés le 16 octobre par l'ESA d'Angers ont fait le plein de participants. La journée a permis d'aborder les changements qu'entraîne le big data pour les agriculteurs et les défis à relever.

© DR

Depuis dix ans, l'agriculture est marquée par la montée en puissance du numérique, avec des capteurs de plus en plus nombreux, de nouveaux outils d'aide à la décision, la création de réseaux par les forums et réseaux sociaux. « Dès les années 80, les agriculteurs ont utilisé le minitel pour divers services », souligne Nathalie Joly, sociologue à Agrosup Dijon. « Puis il y a eu une diversification de l'offre, avec la mise au point d'outils d'aide à la décision et l'accompagnement des organisations. Aujourd'hui, nous entrons dans une nouvelle ère de production et utilisation de données massives, avec un usage plus individualisé du numérique. » Le numérique offre des perspectives d'amélioration des performances économiques et environnementales. « Il a des effets positifs sur la productivité du travail et des intrants, la gestion des risques, l'environnement »analyse Karine Daniel, de l'ESA. Son usage est toutefois hétérogène, plus fréquent chez les agriculteurs jeunes, formés, en grandes cultures et viticulture. Une enquête menée en Aquitaine auprès de 500 agriculteurs a ainsi révélé que 50 % font encore toutes leurs démarches sur papier. Et ceux qui utilisent les nouvelles technologies ne font pas tout reposer sur le numérique. Producteur de semences et céréales à La Bohalle (49), Denis Laizé se sert d'internet pour ses recherches générales, la météo, ses déclarations Pac et MSA, sa comptabilité. Il utilise Mes p@rcelles et est administrateur du forum Agricool qui lui permet d'échanger avec d'autres agriculteurs sur l'agriculture de conservation. Mais il a une barre de guidage simple et reste prudent sur les systèmes satellitaires. « Ces outils nous apportent une aide mais il ne faut pas tout miser dessus, estime-t-il. Notre métier est manuel. Nous travaillons avec du vivant et devons aller voir nos blés, nos vaches ».Sommelier conseil et vigneron dans le Beaujolais, David Largé tient un blog et est un utilisateur assidu de Facebook, Twitter et Instagram. Son objectif est de sensibiliser les jeunes au vin et de faire connaître son appellation. Il échange ainsi avec le monde entier, reçoit des Japonais dans ses vignes. Mais il veut revenir au cheval pour ses vignes et utilise un pulvérisateur à dos. « Beaucoup d'agriculteurs utilisent les outils de communication et d'observation numérique, remarque Nathalie Joly. « Mais ils veulent garder l'appréciation des données ».

La suite dans le Réveil Lozère, page 3, édition du 22 octobre 2015.

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