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L’Ademe aussi se réorganise

La nouvelle Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’énergie pour la région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes sera basée à Poitiers. Son organisation et ses axes de travail viennent d’être dévoilés par son directeur. L’agriculture y occupe une place de choix.

© P. Dumont

L’Ademe n’échappe pas à la règle : avec la réforme territoriale, il était nécessaire de se réorganiser. C’est aujourd’hui chose faite. L’Ademe Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes aura son siège à Poitiers et Lionel Poitevin en sera le nouveau directeur. Pour autant, les sites de Limoges et Bordeaux ne seront pas oubliés. « L’objectif était de maintenir les trois sites de manière à apporter des réponses de proximité », explique Lionel Poitevin. Michèle Debayle et Laurent Thibaut seront tous deux directeurs régionaux délégués, basés respectivement à Limoges et à Bordeaux. Corollaire de ce changement de dimension, les axes de travail de l’agence ont eux aussi évolués. Et ce, en partant d’un constat : le Sud-Ouest a connu au XXe siècle une augmentation de la température d’environ 1 °C, alors que la moyenne nationale est de 0,8 °C. Pour l’Ademe, il est donc nécessaire de garder en ligne de mire la limitation du changement climatique et l’épuisement des ressources. « Les ressources énergétiques mais aussi les matières premières s’épuisent, détaille le directeur de l’Ademe. Il faut réfléchir à une utilisation qui ne préempte pas sur l’avenir ». L’objectif général est triple : éviter le gaspillage, travailler sur l’efficacité énergétique et développer les énergies renouvelables. « Il faut consommer moins, consommer mieux et consommer local », résume Lionel Poitevin. Dans ces enjeux, l’agriculture occupe une place prépondérante. Première région agricole et forestière de France, l’Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes a un potentiel à offrir mais elle doit également travailler à s’adapter et à être plus efficace. Les problématiques sont variables sur le territoire. Des zones viticoles « soumises à des problématiques d’adaptation au changement climatique et de réduction des intrants » côtoient des « zones de grandes cultures concernées par l’impact des pratiques culturales sur les émissions de gaz à effet de serre et la production de biocarburants », des « zones d’élevage probablement impactées par les problématiques d’alimentation humaine, de stockage de carbone par le sol, mais qui pourront aussi saisir des opportunités comme la méthanisation », ou encore « une agriculture sous serre qui constitue une opportunité de développement pour la valorisation de la chaleur fatale et de la biomasse ». Dès à présent, l’Ademe ALPC a réparti ses missions en trois pôles. Le pôle Transition énergétique rassemblera toutes les actions en faveur des énergies renouvelables, de l’efficacité énergétique et de la rénovation des logements. Dans le second Pôle Économie circulaire, l’Ademe mènera des actions de veille, de prévention, d’information sur la gestion des déchets, le gaspillage, la préservation des ressources. « Il faut que nous passions d’une économie de gestion des déchets à une économie de ressources, rajoute Lionel Poitevin. Le déchet peut devenir une matière première ». Enfin, au sein du Pôle Territoires durables et activités transversales s’attachera à bâtir des politiques transversales notamment autour de trois domaines innovants : à nouveau l’économie circulaire, la ville durable et l’agriculture durable.

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