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Editorial
L’action syndicale n’est jamais vaine

Jacques Chazalet, président de la Frsea Massif central

Place du 1er mai à Clermont, coup d’envoi donné par Patrick Trillon, David Cohade et Jacques Chazalet
Place du 1er mai à Clermont, coup d’envoi donné par Patrick Trillon, David Cohade et Jacques Chazalet
© Auvergne Agricole
Le 26 mars, nous avons manifesté en masse pour l'avenir des exploitations du Massif central. La mobilisation du plus grand nombre était essentielle. Vous étiez là et je vous en remercie. Il arrive parfois qu'après « l'effervescence » d'une telle manifestation on s'interroge sur son bien fondé en se demandant « à quoi ça sert ? Et qu'avons-nous obtenu ? »
On s'aperçoit aujourd'hui que les différentes actions syndicales menées par le passé ont abouti à des avancées significatives pour l'agriculture. C'est par la mobilisation que nous avons ainsi obtenu, en leur temps, le maintien de la PMTVA ou la revalorisation de l'ICHN. C'est aussi grâce à notre pression et à notre vigilance que nous avons obtenu des aides spécifiques à l'élevage de montagne. Alors aujourd'hui ne baissons pas les bras ! Notre dernière mobilisation aux quatre coins du Massif central a eu de l'écho auprès des médias et du ministre de l'Agriculture avec qui nous avons convenu d'un rendez-vous dans les prochains jours. D'ores et déjà, nous savons que la PHAE2, dossier sur lequel nous nous sommes mobilisés, ne sera pas prolongé de 5 ans et qu'une alternative crédible répondant à notre demande de pouvoir cultiver l'herbe est sur le point d'émerger.
Nous sommes dans une période où les orientations pour l'agriculture sont en train de se dessiner. Des engagements se formalisent. Ainsi, sur la révision à mi-parcours de la Pac, la France a obtenu de la commission des avancées significatives pour réorienter les aides dans le sens de plus de performances et d'efficacité économiques. C'est tout le sens de l'article 69 que l'Union européenne semble prête à actionner. On peut également penser qu'avec la présidence française de l'UE on pourra faire évoluer positivement les choses et donner de véritables perspectives pour l'après 2013. Plus proche de nous, sur le dossier de la FCO, il semble qu'une négociation entre l'Italie et la France aboutisse à une réouverture des frontières à l'exportation ; une avancée que nous devons aussi à notre mobilisation.
Tout ceci nous incite plus que jamais à nous battre et surtout à ne pas se laisser glisser dans une morosité ambiante. Car au moment où de nouveaux enjeux se dessinent pour l'agriculture, où l'on parle d'autonomie et de sécurité alimentaire, nous devons rester mobilisés.
Nous avons combattu le système de la baisse des prix et les compensations dissociées de la production. Aujourd'hui, nous avons l'opportunité de proposer et de faire valider un nouveau système qui corresponde à la réalité économique de notre métier. Certes, l'avenir est incertain, mais la meilleure façon de le préparer est de le construire, ensemble et unis.

 

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