Labour : entre tradition et technicité
Depuis des générations, le labour incarne le geste fondateur du travail de la terre. Si les outils ont évolué, le savoir-faire, lui, reste un héritage ancien. Le 9 août prochain, la Corrèze célébrera cette tradition avec sa finale départementale de labour, dans le cadre de la Fête de l’Agriculture à Saint-Germain-les-Vergnes.
Depuis des générations, le labour incarne le geste fondateur du travail de la terre. Si les outils ont évolué, le savoir-faire, lui, reste un héritage ancien. Le 9 août prochain, la Corrèze célébrera cette tradition avec sa finale départementale de labour, dans le cadre de la Fête de l’Agriculture à Saint-Germain-les-Vergnes.

Labourer : une science du sol bien avant la mécanisation
Apparu dès l’Antiquité sous forme d’araire, le labour tel que nous le connaissons aujourd’hui se développe réellement au Moyen Âge avec l’introduction de la charrue équipée de versoirs. Ce nouvel outil, capable de retourner la terre sur un seul côté, marque une révolution agricole. Il permet une meilleure aération des sols, une gestion plus efficace de l’eau, et surtout une préparation optimale pour l’ensemencement.
À travers les siècles, la charrue s’améliore. Elle devient métallique, puis tractée par moteur, passant de l’animal au tracteur. Les charrues modernes, simples ou réversibles, permettent désormais un travail symétrique ou en planches selon les besoins agronomiques.
Mais malgré cette mécanisation, le geste du laboureur reste fondamental. Bien plus qu’un simple retournement de terre, il s’agit d’un acte de précision, de patience et de rigueur. Avec ses charrues simples ou réversibles, ses socs, versoirs, sillons en épi ou en planches, le labour demande une maîtrise complète des outils et du terrain. À chaque passage, il faut respecter profondeur, rectitude, homogénéité, … Rien n’est laissé au hasard.
Ce geste a pour but d’aérer la terre, d’enfouir les résidus de culture, d’éliminer les adventices et de préparer le champ à recevoir les semences. Certaines graines indésirables ne peuvent plus lever une fois enfouies à plus de 10 cm : le labour devient alors un outil agronomique, complémentaire des autres méthodes de désherbage.
Concours de labour : un patrimoine vivant
Les compétitions de labour naissent dans l’immédiat après-guerre, en 1945, lors d’un salon agricole en Angleterre. L’idée séduit rapidement l’Amérique du Nord et l’Europe. En 1953, le premier championnat du monde est organisé en Ontario, avec des épreuves aussi bien pour les laboureurs à cheval qu’à tracteur.
En France, c’est en 1954 que le premier concours national est lancé sous l’impulsion du Cercle National des Jeunes Agriculteurs. Depuis, le pays participe aux compétitions européennes et mondiales. L’association France Labour, fondée en 1988, en assure la structuration, la sélection des meilleurs candidats et la préparation technique des équipes.
Ainsi, participer à ces concours, c’est à la fois faire rayonner l’excellence agricole française et perpétuer une tradition de transmission et de connaissance.
A lire aussi : https://www.reussir.fr/agriculture-massif-central/la-passion-du-labour-et-de-la-convivialite-avec-les-ja23
Le 9 août : fête et savoir-faire
Le 9 août, la finale départementale de labour prendra donc place à Saint-Germain-les-Vergnes, au cœur de la Fête de l’Agriculture organisée par les Jeunes Agriculteurs de la Corrèze. Une journée conviviale, ouverte à tous, pour célébrer l’agriculture locale. Ce sera également l’occasion pour le grand public de découvrir (ou redécouvrir) le monde agricole en mesurant la technicité exigée par cette pratique ancestrale.
Au programme :
• Épreuves de labour avec des jeunes laboureurs du département.
• Exposition de matériel agricole, ancien et moderne.
• Animations pour petits et grands.
• Restauration et buvette toute la journée, soirée festive avec DJ et feu d’artifice.
Les Jeunes Agriculteurs vous donnent donc rendez-vous le samedi 9 août à Saint-Germain-les-Vergnes pour une édition 2025.
Participer à ces concours, c’est à la fois faire rayonner l’excellence agricole française et perpétuer une tradition de transmission et de connaissance.