Cellule FCO
La surveillance de la reproduction est un impératif
Les responsables professionnels, l’EDE, le GDS, la Chambre d’agriculture, les Opérateurs commerciaux bovins et ovins, Génésia se sont retrouvés mardi dernier afin de mettre en place un plan d’action visant à déterminer la fertilité des animaux mâles et femelles dans les élevages.

En 2008, le passage de la FCO dans le département a eu comme premières conséquences une mortalité en bovins adultes qui a doublé (observations sur près de 800 foyers FCO) de juillet à septembre dernier, et des taux de mortalité en ovins de 10 % et plus dans les foyers concernés.
La reproduction est aussi un domaine qui semble être très impacté par la FCO avec des problèmes d'avortements, de baisse de la fécondité ou encore de stérilité temporaire des mâles.
En élevage ovin, examen des béliers et échographie des brebis sont de mise
Dans les élevages touchés par la FCO au cours de l'été, il a été constaté une proportion importante de béliers actuellement inaptes à la reproduction. De façon générale, et même dans des élevages moins touchés, il est à craindre qu'une partie des béliers ait contracté la maladie avant d'être protégés par le vaccin. Dans tous les cas, il importe donc de s'assurer de la capacité de reproduction des béliers.
Pour ce faire, l'examen des testicules par palpation est nécessaire pour écarter les béliers qui présentent des défauts à l'oeil nu ou palpables au toucher. (Demander conseil à votre technicien ou votre vétérinaire pour effectuer ce contrôle.)
Cependant, cette technique peut s'avérer insuffisante et peut être complétée de l'examen du sperme des géniteurs par électro-éjaculation. Pour ce faire, différents points de rendez-vous sont fixés sur le département où chaque éleveur intéressé devra amener ses béliers (coût : 15 euros HT par bélier avec prise en charge en partie par la caisse d'entraide du GDS). Prenez contact directement avec la FDO ou votre groupement de producteurs pour vous assurer de ces points de rendez vous.
Repérer au plus vite les brebis vides
Compte tenu du constat précédent sur la forte suspicion qui pèse sur la fertilité des béliers, il est nécessaire de repérer le plus rapidement possible les brebis vides. Le constat de gestation par échographie est la technique la plus fiable.
Il est ainsi possible d'effectuer des échographies 40-45 jours après le retrait des béliers. Pour ce faire, il faut compter autour d'1,15 euros par brebis pour une échographie sans dénombrement et une cadence de 60 à 80 brebis à l'heure. Rapprochez-vous de votre Opérateur commercial, de votre vétérinaire ou de Génésia pour faire réaliser ces échographies.
En élevage bovin, la priorité c'est de vérifier l'état de gestation des femelles
Les études menées dans les élevages touchés par la FCO, notamment dans le Nord de la France, démontrent que la proportion de femelles non gestantes en octobre peut être très largement supérieure à la normale (jusqu'à 35-40 % de vaches vides). Par ailleurs, il semblerait que de nombreuses femelles ne reviennent pas en chaleur alors qu'elles ne sont pas gestantes.
C'est pourquoi il est vivement conseillé de faire vérifier l'état de gestation des femelles auprès de votre vétérinaire ou de votre inséminateur afin d'éviter les mauvaises surprises en terme de reproduction.
Pour effectuer des échographies, prenez contact avec Génésia ou avec votre vétérinaire. Comptez autour de 5,30 euros par échographie hors frais de déplacement.
Dans le cas d'une proportion faible de vaches vides, la réforme des animaux doit être abordée avec votre opérateur commercial dans un contexte de demande limitée.
Dans le cas d'une forte proportion de vaches vides, il sera nécessaire :
- de définir une stratégie de réforme de gestion du troupeau. N'hésitez pas dans ces situations à faire appel à votre conseiller d'élevage.
- de vérifier l'activité des reproducteurs par examen du sperme.
En cas de doute, un examen du sperme des taureaux est possible
En cas de doute , vous pouvez tester le fertilité des taureaux qui rentreront en campagne de reproduction en 2008/2009. Pour ce faire, rapprochez-vous de votre inséminateur afin de connaître les conditions de réalisation de cette prestation. Compter au-tour de 80 ? par taureau hors frais de déplacement.
Devant ces conséquences possibles sur la reproduction des troupeaux en élevage bovin et ovin et sur le manque à produire qui pourrait en découler, les Organisations professionnelles agricoles ont sollicité le Conseil général du Puy-de-Dôme afin qu'il puisse intervenir financièrement au niveau des opérations de prélèvements de sperme et d'échographies des femelles. Les organisations professionnelles agricoles vous feront connaître les suites qui seront données à cette demande.