Congrès de la FNSEA
La sécheresse comme fil conducteur
Intervention du Massif central lors du Congrès de la FNSEA.
Il a d’abord remercié tous les départements qui ont fait preuve de solidarité, notamment lors de la mise en place des opérations paille, qualifiées de « mobilisation nationale sans précédent ».
Puis, il s’est évertué à rappeler que des solutions à long terme devaient être trouvées pour faire face au changement climatique. Et de détailler : « Nous avons décidé aujourd’hui de développer trois leviers d’action pour le Massif central : le maintien et l’évolution du fonds des calamités, le développement des cultures fourragères et une meilleure organisation de l’eau ».
Bruno Gausson a demandé une évolution du fonds des calamités agricoles « pour être plus efficace et rester lisible auprès de nos adhérents ». La réforme de la Pac paraît être une période propice à un changement de système.
« Le Massif central est malade de son autosuffisance fourragère ! a-t-il poursuivi. La requalification des prairies temporaires de plus de 5 ans en prairies permanentes, en 2010 par le ministre Bruno Le Maire a sclérosé le système fourrager de notre région». Le Massif central refuse d’être « la bonne conscience écologique » de la France. Surtout que les agriculteurs auront besoin, pour faire face au changement climatique, « de régénérer toutes les prairies retournables, de diversifier leurs assolements et de mettre en place de nouvelles cultures ».
Le représentant du Massif central a enfin réclamé un triple A pour sa région : arroser, aménager, abreuver. Il souhaite stocker de l’eau, irriguer et drainer plus facilement les zones humides. « On en aurait d’autant plus besoin que la situation hydrologique est difficile : 2009 et 2010 étaient déjà sèches, 2011 a été une année de sécheresse record et 2012 s’annonce mal » a-t-il conclu.