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La SDAE 15 toujours mobilisée

Pour les retraites et la prise en charge de la dépendance, le combat continue pour les adhérents de la section départementale des anciens exploitants de la FDSEA, réunis à Massiac.

Le sujet des retraites a animé une bonne partie de l'assemblée générale.
Le sujet des retraites a animé une bonne partie de l'assemblée générale.
© B. P.

À la retraite mais toujours dynamique pourrait être en  résumé de l'état d'esprit à la SDAE 15. La section départementale des anciens exploitants tenait son assemblée générale, jeudi 14 octobre, à Massiac. Le moment était attendu après une année blanche en raison de la crise sanitaire. Le besoin de se retrouver était palpable dans les rangs avec une belle assistance. Il y avait aussi beaucoup à se dire car le monde ne s'est pas arrêté de tourner. Pour les retraités du monde agricole, le syndicalisme a encore du sens au sein de la FDSEA. D'ailleurs, le nombre d'adhérents (800)  à la SDAE reste important avec une représentativité sur tous les secteurs du département(1). Les délégués cantonaux  ont tous été  renouvelés.

Défense du pouvoir d'achat
La SDAE se veut un lieu d'action, de solidarité et de convivialité. Pour preuve, dans le Cantal, comme dans les autres départements français, les revendications ont porté, durant ces derniers mois, sur la revalorisation des retraites. Il en a été beaucoup question durant la matinée de jeudi.
Au 1er novembre, la retraite des chefs d'exploitation sera portée de 75 % à 85 % du Smic. Cela correspond en moyenne à 100 EUR de plus par bénéficiaire, soit une enveloppe totale de 289 millions d'euros annuels en faveur des 227 000 agriculteurs français retraités.
"Nous avons obtenu une  partie de la reconnaissance à laquelle ont droit les agriculteurs au terme d'une carrière de travail", constatait à la tribune Michel Plantecoste, président de la SDAE 15.
Cette avancée a été acquise avec l'aide de nombreux parlementaires, à l'exemple du député Jean-Yves Bony, présent à Massiac, et de l'implication du député du Puy-de-Dôme, André Chassaigne, auteur du projet de loi. Les responsables de la SDAE avaient d'ailleurs rencontré, pour des temps de travail, les quatre parlementaires cantaliens.
Encore loin du compte
"Cependant, nous sommes encore loin du compte, intervenait Marie-Pierre Lanne, secrétaire générale de la SNAE. Il nous manque 300 EUR pour être au niveau de la retraite moyenne française de 1 380 EUR. Nous devons persister dans notre engagement."
D'autant que la déception est grande devant le recul du gouvernement concernant les conjoints et les aides familiaux. Le 17 juin, l'Assemblée nationale a certes voté  à l'unanimité  une revalorisation à 700 EUR par mois du minimum de retraite des  aides familiaux  à carrière complète contre 555 EUR  actuellement. 210 000 personnes  sont concernées, essentiellement des femmes. "On ne peut pas vivre avec 700 EUR, alors que tout augmente", signifiait Marie-Pierre Lanne. Il est demandé une revalorisation pour les membres de la famille à carrière complète à hauteur de 75 % du Smic, soit  913 EUR par mois. Il est également demandé, dans le projet de loi, que la durée du statut de conjoint collaborateur soit limitée à cinq ans à compter du 1er janvier 2022. Le but étant d'inciter au salariat ou à l'association au sein des Gaec.  
Le texte prévoit en outre de  demander aux caisses MSA une information des bénéficiaires  potentiels de l'Aspa (allocation de solidarité aux personnes âgées). Sur ce dossier des retraites, Joël Piganiol, président de la FDSEA Cantal, apportait le soutien de l'ensemble du syndicat. "Même si nous ne sommes pas au niveau des attentes, cette revalorisation fait du bien après des années de promesses. Mais 289 millions d'euros, c'est  une goutte d'eau et la solidarité nationale vaut plus que ça, car la situation est difficile pour de nombreux retraités. Il faut se projeter sur une ambition aussi pour les générations futures." Des propos partagés par Florence Raynal, vice-présidente de la Chambre d'agriculture, et Jean-Yves Bony.
Une motion était votée pour la progression du montant des retraites, la préservation du pouvoir  d'achat et le développement durable des services en milieu  rural.

Dépendance
Comme le soulignait François Zaros, de la SDAE 33, la crise a eu un impact important et mis en évidence certains problèmes du  vieillissement. Aussi, la SDAE 15, aux côtés des instances nationales, se mobilise sur le sujet de la dépendance. La déception était largement partagée sur l'abandon de la loi "grand âge". "C'est un problème d'autant plus important en milieu rural avec des personnes isolées géographiquement et auxquelles nous devons apporter des réponses concrètes pour leur permettre de rester le plus possible à domicile, dans leur environnement."
Au fil des mois
Depuis 2019, le conseil d'administration s'est réuni à trois reprises. La SRAE négocie avec Mutualia  le contrat de groupe pour une complémentaire santé à un prix raisonnable.
Le "mémento familial" préparé par la section régionale, avec la participation financière de la MSA, constitue un guide pour régler son patrimoine.
Le Groupement d'achats cantalien (Gac) issu de la FDSEA, propose des achats groupés à des prix négociés (fioul, pommes de terre...). Soixante-six retraités en ont profité.    

(1) La cotisation a augmenté d'un euro pour un coût fixé à 38 euros.

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