La ramasseuse de pierres, un outil salutaire
La Cuma de Vodable a organisé une démonstration de sa ramasseuse de pierres à Solignat, afin de faire découvrir à ses adhérents les nombreux avantages de la mécanisation.

Sur un terrain volcanique comme celui du Puy-de-Dôme, les agriculteurs sont face à un mur : celui du ramassage de pierres. Pour rendre la tâche moins pénible, la Cuma de Vodable a investi dans une ramasseuse de pierres il y a 3 ans. Le 23 août, elle organisait une démonstration de ce matériel à Solignat. L’objectif ? Faire découvrir les multiples atouts de la mécanisation de cet outil aux agriculteurs du département.
Du projet d’investissement…
Il y a de cela près de trois ans, après les récoltes estivales, c’est à la main, le dos courbé, que les agriculteurs puydômois s’échinaient à ramasser les pierres dans leurs champs. En plus d’être un travail pénible et très long, la main d’œuvre manquait cruellement.
En 2014, la Cuma de Vodable décide d’agir et investit dans une ramasseuse de pierres. Laurent Loubaresse, Président de la Cuma de Vodable et céréalier à Solignat, se souvient de la démarche : «un entrepreneur est venu sur mon exploitation pour faire une démonstration de la ramasseuse. J’ai immédiatement réuni quelques adhérents pour soumettre l’idée d’acheter une machine. Deux semaines plus tard, on a acheté la ramasseuse». Comptez 37 000 euros pour ce petit bijou, subventionné à 35% par le Conseil Général et le FEADER (Fonds européen agricole pour le développement rural). Mais le jeu en valait la chandelle, aujourd’hui ce sont 8 adhérents enchantés qui utilisent l’engin chaque année, et 6 nouveaux souhaitent rejoindre le cortège, à tel point que la Cuma pense à investir dans une seconde machine pour satisfaire tout le monde.
… A l’efficacité éprouvée
Il faut avouer que la mécanisation a du bon. Aujourd’hui le travail est certes plus rapide, mais il est aussi beaucoup plus efficace. «On enlève toutes les pierres alors qu’à la main, on enlevait seulement les plus grosses», explique Laurent Loubaresse. Au niveau du débit de chantier, comptez deux heures à l’hectare, mais avec une main d’œuvre qui passe de 6 personnes à 2 ou 3. Le ramassage se fait à la fin de l’été en période sèche, sinon la machine ramasse la terre et a tendance à tasser le terrain. L’idéal est de le faire après le passage de la herse, et tous les trois ans pour une rentabilité optimale. «C’est une bonne machine, mais il est important qu’il fasse bien sec et chaud, que le champ soit le plus plat possible et surtout bien travaillé, les pierres doivent être bien remontées», soulignent les adhérents de la Cuma. La machine peut ramasser des pierres de la taille d’un ballon de foot ou de basket, il est donc important d’effectuer un premier tri au godet afin de retirer les plus grosses, qui risqueraient de casser les dents du matériel. Le pari est réussi, les agriculteurs de Solignat sont convertis : «le travail est plus propre et 50 fois plus rapide, c’est incomparable. Ce qu’on a fait en 30 minutes de démonstration ici, avant il fallait trois jours pour le faire. Il y aura sans doute moins de casse de matériel à force, et surtout on n’entend plus les pierres claquer dans les semoirs à longueur de journée !».
A vos agendas !
Les prochaines démonstrations ramasseuse de pierres auront lieu en Haute-Loire : le 13 septembre à 13h30 au Gaec de la Marrade 43350 Lissac (démo ramasseuse de betteraves, et broyeur de pierres), le 21 septembre à Mazeyrat d'Allier (démo ramasseuse de pierres 6 m, et combiné andaineur/ramasseuse).
Sous réserve de modification de date, si vous êtes intéressés, contactez la FDCUMA de Haute-Loire au 04 71 07 21 24.