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« La qualité avant tout » : la claire philosophie de Florine et Sébastien Cuminge lors de leur installation

À Toulousette, les époux Émilian, installés par la Safer Lozère en 1993 en hors-cadre-familial, cèdent la place à Florine et Sébastien Cuminge, eux aussi hors-cadre familial, qui conservent les mêmes productions.
 

Florine et sébastien Cuminges avec leur élevage de cochons
Florine et sébastien Cuminges avec leur élevage de cochons
© Marion Ghibaudo

Une installation hors-cadre mais en couple

Sébastien Cuminge était exploitant à titre principal depuis le 6 novembre 2026 et Florine depuis le 17 août 2024 sur un Gaec hors cadre familial. Ils ont quitté fin août ce premier Gaec pour reprendre la même production que les époux Émilian en agriculture conventionnelle (porcs et brebis viande, le tout avec de la transformation). Florine Cuminge a également une activité de plantes aromatiques dans les gorges du Tarn qu’elle conserve. En complément des surfaces candidatées, ils exploitent en fermage des surfaces supplémentaires.
Les époux Émilian avaient été installés hors cadre familial par la Safer en 1993 sur cette exploitation. Ils avaient développé une activité d’élevage (ovins, porcins et bovins). Et au fil des années, ils ont assuré une valorisation de leur production en créant un atelier de transformation. Les produits issus de l’exploitation étaient vendus sur un marché à Marseille. À la veille de leur retraite, les époux Émilian ont de nouveau fait appel à la Safer pour transmettre leur exploitation et ils ont trouvé Florine et Sébastien Cuminge. Leur installation à Toulousette, sur l’exploitation Émilian, leur permet de développer pleinement leur projet agricole qui correspond exactement à la production mise en place par les époux Émilian.
 

« Gérer l’exploitation et suivre les animaux »


Si Sébastien et Florine Cuminge ont décidé de se lancer sur leur propre exploitation, c’est avant tout parce qu’ils voulaient « développer leur propre vision de l’agriculture ». À Toulousette, point central de leur exploitation, Florine et Sébastien Cuminge partagent leur temps entre le troupeau d’une cinquantaine de cochons plein air à l’année, et les 200 brebis viande, des BMC et des Rouges du Roussillon. Les associés marquent une préférence pour la Rouge du Roussillon, « plus agréable en tout, et plus rustique », sourit Florine. Mais ils souhaitent garder le troupeau en croisé, pour moitié des Rouges du Roussillon et pour l’autre moitié, des BMC.
« Quand on se démène pour élever de bons cochons, ce n’est pas pour mettre de mauvais produits au moment de la transformation. Par exemple, j’ai arrêté le sel la Baleine, plein d’additifs, et choisi du sel de Guérande. On est très pointilleux sur la façon dont on fait les choses », détaille Sébastien Cuminge. Leurs charcuteries sont sans sucres, sans sels nitrités et sans conservateurs. Toute la partie en frais est transformée à Toulousette, tandis que les produits autoclavés sont cuisinés dans un atelier coopératif à la Parade. 
Une philosophie de travail qui se retrouve aussi dans la conduite de leurs troupeaux puisque leurs cochons, par exemple, bien qu’ils soient en conventionnel, ont près de dix mètres carrés chacun. Bien au-delà des normes industrielles. « On est en train de préparer un parc de 5 000 mètres carrés à peu près, pour y mettre en permanence une vingtaine de cochons, qui pourront y gambader toute l’année ».
Sur la partie ovine, la moitié des agneaux partent petits, à un mois et demi, et tous les mâles partent quinze jours après. Une partie est transformée dans leur laboratoire (merguez et viande piécée) et ils en gardent pour le renouvellement du troupeau.
Le couple vise l’autonomie alimentaire pour leurs animaux. Ils cultivent de l’orge, du triticale et du foin sur leurs 60 hectares de terres labourables. Leurs projets incluent la construction de plusieurs bâtiments, notamment une boutique en dur pour remplacer l’actuelle, avec des bureaux à l’arrière. Sébastien et Florine Cuminge prévoient également d’aménager une pièce chaude dans leur laboratoire pour la transformation des produits autoclavés, ce qui leur éviterait d’aller à La Parade. Un autre projet important est de fermer leur bergerie actuellement ouverte, pour le confort des animaux en hiver et les protéger des loups. Ils participent également au projet de récupération d’eau initié par la chambre d’agriculture de Lozère sur le causse Méjean.
 

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