Aller au contenu principal

La profession agricole a son mot à dire

Alors que la parole sur le bien-être animal est monopolisée dans les médias par les associations anti-viande, la profession agricole souhaite faire entendre sa voix et expliquer au grand public les réalités du métier d’éleveur.

La profession agricole entend expliquer au grand public les réalités du métier d’éleveur, reposant avant tout sur la relation avec l’animal.
La profession agricole entend expliquer au grand public les réalités du métier d’éleveur, reposant avant tout sur la relation avec l’animal.
© Charly Triballeau

On nous a confisqué notre parole », a résumé Étienne Gangneron, vice-président de la FNSEA et éleveur bio. Les agriculteurs ont parfois le sentiment que les médias ne relaient que le discours extrême de certaines ONG qui, sous couvert de défendre le bien-être animal, prônent le véganisme. Mais la parole de l’éleveur compte pour le grand public ! Si la tâche est parfois ingrate, elle ne décourage pas ces professionnels passionnés qui doivent apprendre comment et auprès de qui communiquer. Car ce n’est pas aux ONG qu’ils doivent s’adresser en premier lieu, mais à la société civile et derrière elle, aux consommateurs de viandes et produits laitiers qui constituent encore 98 % de la population française.
Évolution de la demande sociétale
Si les débats autour de la viande se sont cristallisés ces dernières années, c’est qu’ils reflètent l’évolution des attentes sociétales autour de l’alimentation. Comme l’a rappelé Véronique Pardo, anthropologue et membre du comité scientifique de l’observatoire des habitudes alimentaires, un tiers des grandes questions sociétales actuelles portent sur le bien-être animal et l’environnement. Les deux principaux facteurs d’inquiétude pour les viandes ont changé ces dernières années, passant en 2009 de l’alimentation animale et de l’origine au bien-être animal et à l’hygiène en 2016, avec un niveau d’inquiétude croissant. La thématique des conditions d’élevage apparaît également en 2016, pour ce qui concerne les produits laitiers. L’inquiétude est moins forte concernant les produits laitiers, mais les interrogations sur l’hygiène et la fraîcheur sont prédominantes. Depuis 1996 et la crise de la vache folle jusqu’au scandale des lasagnes à la viande de cheval en 2013, le contexte a permis la montée en puissance d’associations environnementales et d’activistes, reconnus comme des lanceurs d’alerte légitimes.

La suite dans le Réveil Lozère, page 7, édition du 23 février, numéro 1398.

Les plus lus

Famille de concessionnaire FENDT devant les tracteurs de sa concession.
Jeanne Monreysse poursuit l’aventure familiale

Avec Jeanne Monreysse, une nouvelle génération rejoint le siège du concessionnaire FENDT du Cantal. 

vue aérienne de terres agricoles
Fermages 2025, l’évolution des méthodes de calcul

Propriétaires bailleurs et fermiers doivent redoubler d’attention : le calcul des fermages évolue. Longtemps limité à l’…

Des personnes regardent l'agricultrice donner à manger à ses vaches
Diversification, le plaisir de faire visiter sa ferme

Quelles sont les motivations d’Alexandra Berthon à faire visiter sa ferme ? Tel était le sujet d’une visite au Gaec du Mont…

Géobiologie : rétablir les bonnes ondes en élevage

Loin des idées reçues, la géobiologie s’impose à nouveau comme un appui pour prévenir stress, baisse de production et…

Deux nouvelles attaques de loup dans le Puy-de-Dôme, une troisième en cours d'analyse

Alors que le département accusait une seule attaque où la responsabilité du loup n'est pas écartée, deux autres viennent s'…

Assurance prairies : tous les "indices" de la faillite d’un système

Les éleveurs assurés laissés au bord de la route par un indice satellitaire défaillant qui occulte complètement la sécheresse…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière