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La production d’herbe est désormais assurable

Groupama lance l’assurance prairies pour sécuriser la récolte fourragère en cas d’évènements climatiques intenses.

Guy Ballot, président de Groupama Puy-de-Dôme explique que ce nouveau contrat est « une assurance coup dur, pas une assurance revenu ».
Guy Ballot, président de Groupama Puy-de-Dôme explique que ce nouveau contrat est « une assurance coup dur, pas une assurance revenu ».
© M. Comte

un nouveau contrat à destination des éleveurs. La récolte fourragère, qu’elle soit fauchée ou pâturée, peut-être dé-sormais couverte. Si une perte de rendement est constatée après une sécheresse, un excès ou une carence en température, l’éleveur est indemnisé lui permettant ainsi de racheter du fourrage. Un service supplémentaire apporté aux agriculteurs qui selon Guy Ballot, président de Groupama Puy-de-Dôme peut se révéler utile. «Les sécheresses sont de plus en plus fréquentes. Nous avons pu le voir en 2015, les éleveurs spécialisés sont les plus fragiles à la perte de fourrage. C’est une assurance coup dur, pas une assurance revenu.»

 

Dans les faits

Comment cela fonctionne-t-il ? La quantité d’herbe à assurer est définie en fonction du cheptel de l’éleveur et des apports fourragers. Groupama estime qu’une UGB a besoin de 4,75 tonnes de matières sèches par an. La contribution de la prairie à satisfaire ce besoin (et donc la quantité à assurer) comprend uniquement la production d’herbe (pâtures, fourrages, ensilage d’herbe, prairies permanentes et temporaires). Les achats ou les fourrages autoproduits (maïs ensilage) ne sont pas assurables. Le contrat est réalisé au cas par cas, en fonction de la conduite d’élevage de chaque exploitation et sa sensibilité aux risques (terres séchantes…).

L’indemnisation en cas de perte de rendement, est calculée à partir de l’indice « Prairies » de Groupama et d’un prix du fourrage défini lors de la souscription du contrat. « L’indice « Prairies » est réalisé par satellite. Il suit en continu depuis plus de dix ans, les prairies de chaque exploitation. Ces dernières sont classées dans une région de 3 500 ha, homogène en terme de sensibilité à la sécheresse. S’il y a un déficit de production à la suite d’une sécheresse par exemple, l’éleveur est alors indemnisé en fonction du seuil d’intervention et de la franchise qu’il a choisie» explique Guy Ballot.

 

Une assurance à réfléchir

Plus de dix ans ont été nécessaires à Groupama pour construire ce nouveau contrat réclamé par la profession (syndicats agricoles, FNB) et les pouvoirs publics. « C’est un service supplémentaire que nous pouvons apporter aux éleveurs » témoigne Guy Ballot, conscient que ce soutien supplémentaire ne concerne pas tous les éleveurs. « La crise étant ce qu’elle est, Groupama sait que les éleveurs regardent davantage le prix. Le poste assurance sur une exploitation a vite fait d’atteindre des sommes importantes. Il n’y a pas de solution toute faite ; c’est à chacun d’estimer s’il y a besoin ou non d’assurer ses prairies. Pour Groupama, la problématique est la même qu’en céréales, arboriculture et viticulture : le montant des cotisations ne couvre pas le montant des sinistres. Comment équilibrer ces risques climatiques sans une réassurance d’Etat et/ou une obligation de souscription sur l’ensemble du territoire ? En attendant ces évolutions, Groupama continue d’apporter son aide à tous les agriculteurs, éleveurs ou céréaliers.»

Pour en savoir plus sur l’assurance « Prairies » de Groupama, contactez l’agence la plus proche de chez vous.

 

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