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CULTURES
La production céréalière puydômoise en baisse

En moins de cinq ans, le département du Puy-de-Dôme a perdu près de 8 000 ha de cultures, résultat d'une déprise
agricole forte, conjuguée aux conséquences du changement climatique et à une succession de mauvais rendements.

Le blé tendre d'hiver est la culture qui accuse la plus importante perte de surfaces.
Le blé tendre d'hiver est la culture qui accuse la plus importante perte de surfaces.
© M. Comte

En moins de cinq ans, la surface puydômoise en cultures a diminué de près de 8 000 ha (101 475 ha en 2016 contre 93 565 ha en 2020). En cause, "la déprise agricole, la bétonisation des terres, la difficulté du renouvellement des générations ou encore du changement climatique avec ses successions de sécheresses et aléas entraînant de mauvais rendements" explique Frédéric Moigny, conseiller agronomie à la Chambre d'agriculture du Puy-de-Dôme.

- 5 000 ha pour le blé en 5 ans

En 2018, AGRESTE établit que seulement 24% des exploitations puydômoises sont spécialisées en grandes cultures et 8% en polyculture et polyélevage. Les cultures céréalières se partagent ainsi la sole: 42% en blé, 13% en maïs grain irrigué et non irrigué, 9% en triticale,  8% en tournesol, 7% en maïs fourrage et 7% en maïs semence.
La production représente malgré tout 8% de la production française de semence de maïs. Des filières qualitatives se sont construites autour du blé tendre, du maïs grain et bien d'autres. Pourtant, depuis le dernier recensement agricole, leurs surfaces ont diminué. En moins de cinq ans, près de 8 000 ha ont été abandonnés et le blé tendre d'hiver est la principale victime.
La Chambre d'agriculture du Puy-de-Dôme a ainsi enregistré une baisse cumulée des surfaces de blé tendre d'hiver de plus de 5 000 ha (45 000 ha en 2016 contre 39 700 ha en 2020). Ses rendements diminuent en moyenne de 5q/ha depuis 1989 avec une intensification de ces pertes à partir des années 2000 avec en moyenne
- 8q/ha en 20 ans. Depuis, la courbe prend des allures de "montagnes russes". Ainsi en 2003, le Puy-de-Dôme enregistrait une production moyenne inférieure à 45q/ha,  l'année suivante à près de 80q/ha pour rechuter à 60q/ha en 2005. Depuis, les rendements oscillent dans la fourchette de 45 à 70 q/ha avec une chute vertigineuse à 47 q/ha en 2019.

Les autres cultures

A la deuxième place de cette déprise, le maïs grain non irrigué a perdu 2 650 ha depuis 2015. En 2014, le rendement moyen était de 106 q/ha (moyenne quinquennale de 94 q/ha) pour chuter à 58 q/ha en 2015 et ne plus jamais atteindre les niveaux historiques.
En parallèle, d'autres cultures ont progressé à l'image du maïs grain irrigué (+ 1 500 ha /2015) et du maïs semence (+ 650 ha /2015). Le tournesol, dont les surfaces diminuaient, voit aussi sa sole augmenter dès 2016 passant de 5 300 ha à plus de 7 550 ha aujourd'hui. Les rendements sont néanmoins en baisse. En 2017, les 6 200 ha cultivés ont produit 19 220 tonnes alors qu'en 2020, sur une surface plus importante, le volume est sensiblement le même : 18 875 tonnes.

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