La prédation, une préoccupation de tous les instants pour les éleveurs
Lundi 30 juin, la FDSEA et les JA ont mené une action pour réaffirmer leur opposition au loup dans le département. Une manifestation en amont du comité grands prédateurs, qui s’est tenu mardi 1er juillet.
Lundi 30 juin, la FDSEA et les JA ont mené une action pour réaffirmer leur opposition au loup dans le département. Une manifestation en amont du comité grands prédateurs, qui s’est tenu mardi 1er juillet.

Une opposition forte au loup
Lundi 30 juin, des agriculteurs de la FDSEA et des JA ont occupé quatre ronds-points autour de Mende pour y afficher des banderoles aux messages explicites, en amont du comité grands prédateurs qui s’est déroulé mardi 1er juillet au Chastel-Nouvel.
« La situation devient intenable pour les éleveurs, avec des attaques qui commencent plus tôt dans la saison et sont plus fréquentes qu’auparavant », a souligné Jean-François Maurin, président de la FDSEA.
Il mentionne notamment six attaques en 24 heures et le cas d’un éleveur, Damien Pratlong qui a abandonné une partie de son troupeau par désespoir, incident relayé notamment dans les colonnes du Réveil Lozère du 26 juin 2025.
Lire aussi : Après l'attaque de trop, un éleveur vend son troupeau
Un État qui "doit prendre ses responsabilités"
Pour Jean-François Maurin, la situation est pourtant simple, et « l’État doit prendre ses responsabilités : il est nécessaire de faire un choix entre la préservation du pastoralisme en Lozère et la prolifération des loups ». Pour le président de la FDSEA, si ce sont les loups qui sont choisis, cela signifie la mort de l’élevage ovin dans le département, à moyen terme, et « l’absence d’animaux pâturant pourrait exposer la région à des risques accrus d’incendies ». Quant aux chiffres officiels du nombre de loups en Lozère, la bataille continue de faire rage entre représentants syndicaux et représentants de l’État. « Lors du comité, on va nous annoncer des chiffres, on va voir si on se moque de nouveau de nous ou pas. Il y a deux ans, on nous a annoncé quatre loups en Lozère. On savait très bien qu’on en avait beaucoup plus. Chaque fois, l’État minimise le nombre de loups, ce n’est plus possible. Ils se moquent de nous chaque année. J’espère que là, ils vont finir par comprendre, et arrêter de nous raconter des mensonges ».
Des messages explicites
Sur les panneaux brandis par les agriculteurs en colère ce lundi 30 juin, des messages tels que « mort au loup », ou « stop au carnage » ont été posés pour interpeller le public par rapport à cette question cruciale, à défaut d’obtenir des réponses claires des représentants de l’État.

« Malgré les alertes répétées des éleveurs sur l’augmentation de la population de loups, l’État n’a pas pris la mesure du problème, et la situation lui échappe désormais », a dénoncé Jean-François Maurin.
Saluant par ailleurs « le travail extraordinaire des louvetiers sur le terrain », le président de la FDSEA s’inquiète de leur capacité à « maintenir une surveillance constante pendant trois mois d’été, compte tenu de leurs contraintes familiales ». Rappelant aussi que les louvetiers sont des bénévoles. Une autre avancée saluée par le président de la FDSEA est l’obtention pour les éleveurs bovins de tirs de défense simple. Mais il reste méfiant par rapport à « une mise en œuvre qui semble plus complexe que prévu ».