La Nouvelle-Aquitaine valorise ses produits
Issue de la fusion de trois structures existantes, l’AANA (Agence de l’alimentation Nouvelle-Aquitaine) a vu le jour le 1er janvier 2017. En juin, elle a lancé sa campagne de communication avec l’objectif de valoriser la grande diversité de produits de la région.
« On est passé d’Aquitaine à Nouvelle-Aquitaine avec la réforme des territoires, ce qui a fait de nous la plus grande région de France », affirme Jean-Pierre Raynaud, président de l’AANA et vice-président du conseil régional de la Nouvelle-Aquitaine. Et ce, avec à la fois « une agriculture très diversifiée », « 216 signes de qualité et d’origine [AOP et IGP] », et pas moins de « 170 000 emplois sur la partie production ». Intarissable sur les atouts de sa région, Jean-Pierre Raynaud poursuit : « On est le premier vignoble en AOC », « on est la deuxième région bio de France », « on a un secteur pêche qui est très, très important [avec] 720 km de côtes ». Or, l’objectif de l’AANA, nouvelle agence régionale employant 19 salariés, est précisément de mettre en valeur cette diversité avec « une entité à Limoges, une à Poitiers, une à Angoulême et puis à Bordeaux ». Ainsi, la campagne de communication propose entre autres un inventaire du patrimoine gastronomique s’étalant du Piment d’Espelette, aux Chabichou du Poitou et Pruneau d’Agen jusqu’à l’Huître Marennes Oléron. Pour ce faire, différents canaux sont mis à contribution tels les radios, chaînes télévisées, magazines régionaux et nationaux, des affichages dans 14 villes, 13 gares et 4 aéroports ainsi que des applications mobiles. D’autre part, les produits de Nouvelle-Aquitaine investissent les grandes brasseries à travers une opération inédite entre les 11 mai et 13 juillet dans 11 restaurants parisiens et un à Toulouse.
Valoriser, communiquer, développer
« Au sein de la nouvelle structure, trois grandes missions », explique Julien Toueille, responsable communication de l’AANA. La première : la qualité. « C’est une filière qui souhaite se structurer dans son cahier des charges produits », précise M. Toueille. Il s’agit d’abord d’appliquer une stratégie régionale des filières SIQO (Signe d’identification de la qualité et de l’origine), mais aussi, dans certains cas seulement de permettre aux filières de développer des démarches collectives afin de valoriser au mieux leurs produits. En effet, obtenir une AOP ou une IGP peut parfois s’avérer être un processus très lent comme pour « l’asperge du Blayais qui, au bout de 15 ans, a eu son IPG », nous apprend le responsable communication. « Ensuite, on a la partie communication-valorisation des produits auprès du grand public », continue-t-il. Dans cette perspective, « on travaille sur pas mal de manifestations à Paris, en région, sur le Salon de l’Agriculture ». L’enjeu est en effet d’être « vraiment au service des filières pour les aider dans leur communication », affirme M. Toueille. En outre, « le troisième métier c’est l’accompagnement des entreprises sur le marché », poursuit-il. Cela se fait aussi bien au niveau local, régional, national qu’international. Le responsable communication cite un exemple récent : « Là, par exemple, on vient de terminer Vinexpo ». D’autre part, Jean-Pierre Raynaud voit une occasion de développement économique pour les producteurs dans « l’objectif, à l’échelle 2022, qu’il y ait 20 % de produits locaux et bios » dans les restaurants collectifs. Pour cela, il faut « fédérer toutes les initiatives » et qu’« on gère ce paradoxe entre le coût et la qualité », ambitionne le président d’AANA.