Aller au contenu principal

La météo n’a pas été tendre avec nos fruits rouges des Monts du Velay

En pleine saison de production, Pascal Fournel, producteur spécialisé en fruits rouges des Monts du Velay, fait un point d’étape sur la campagne 2017.

Pascal Fournel dans l’un de ses jardins suspendus de fraises.
Pascal Fournel dans l’un de ses jardins suspendus de fraises.
© HLP

En cette fin de mois de juillet, en pleine production de fraises, c’était l’effervescence sur l’exploitation de Pascal  Fournel. Installé sur 13 ha répartis sur deux sites (communes de Montregard et Dunières), ce producteur de fruits rouges des Monts du Velay cultive fraises, framboises, groseilles, mûres et myrtilles.

Une saison 2017 compliquée
Spécialisé en production de fruits rouges, Pascal irrigue la totalité de ses surfaces grâce à ses deux retenues collinaires. Ses fruits poussent sous tunnel, une sécurité pour le producteur : «Le tunnel c’est notre assurance contre les intempéries. Mais il présente bien d’autres atouts : on peut récolter par tous les temps, cela limite l’impact de certaines maladies comme la pourriture et l’on obtient une meilleure qualité de fruits» explique Pascal Fournel.
Jusqu’à présent, la saison 2017 s’est avérée plutôt compliquée pour les producteurs, en raison de la conjonction de plusieurs phénomènes météorologiques. «Au mois de mars, la végétation a démarré sous l’effet du beau temps. Le mois d’avril, très froid, avec des températures négatives jusqu’à -8°C pendant 3 jours, a induit des dégâts conséquents sur les framboises les plus précoces et sur les premières générations de fleurs de fraises. En juin, la canicule a précipité la production de fraises ; tout a mûri en même temps, et par la suite nous n’avions plus de fraises à fournir à nos clients, ce qui a occasionné des problèmes sur le plan commercial au niveau du GIE et en matière de gestion du personnel dans les exploitations» souligne le producteur qui emploie cha-que été 16 saisonniers, 14 cueilleurs et 2 personnes à l’entretien. Même s’il est encore bien trop tôt pour estimer les pertes de rendements, Pascal Fournel sait que cette année les rendements seront forcément inférieurs.
Reste encore à savoir si Drosophila suzukii, le moucheron asiatique qui a occasionné d’importants dégâts sur fruits l’an dernier, fera son apparition cet été...  Pour l’instant absente, le producteur garde une certaine appréhension à l’égard de cette variable. Dans tous les cas, il sait qu’il pourra compter sur la prophylaxie mise en place au sein du GIE.

Le GIE : un modèle qui a fait ses preuves
Pascal, qui était éleveur avant de se lancer dans les petits fruits, apprécie le côté «très technique» de cette production ainsi que «l’absence de routine». «Avec le GIE, nous sommes en perpétuelle recherche d’améliorations sur les plans technique, commercial, sanitaire...» indique Pascal profondément attaché au GIE. «Sans le GIE, je ne produirais pas de fruits rouges des Monts du Velay. Notre filière est structurée, organisée et nous pouvons compter sur lui pour réaliser des achats groupés (plants, emballages, tunnels...), pour commercialiser nos fruits -la vente étant véritablement un autre métier- et assurer le suivi technique des 47 producteurs. Le GIE reste un modèle qui a fait ses preuves». À l’avenir, Pascal pense accroître sa production de fraises en vue de répondre à une forte demande en fraises haut de gamme type Cijosée.

Les plus lus

DNC - Face aux mensonges, FDSEA ET JA du Cantal demandent ouvertement des têtes

À la demande la FDSEA et des JA du Cantal, une réunion s’est tenue lundi 11 août à la préfecture du Cantal, et en présence de…

Intempéries : après l’orage, les agriculteurs toujours dans l’incertitude

Un mois après les violents orages de grêle du 25 juin, la Corrèze panse encore ses plaies. Des campagnes abîmées, des…

deux hommes, la famille Lemmet, avec du fromage saint-nectaire
AOP saint-nectaire, une tradition chez les Lemmet

Julien Lemmet incarne la quatrième génération de producteurs fermiers au Gaec de l’Estival de Marcenat. Une tradition…

Le burger fermier de Benoît Lafon

Saveur d'Ayvals - À bord de son food-truck, Benoît Lafon, éleveur salers à Jussac, sillonne tout l’été les marchés de pays et…

Nicolas Cussac sur son exploitation.
Photovoltaïque : pour une maîtrise des coûts de l’électricité sur l'exploitation

Pour maîtriser sa facture d’électricité, le Gaec Cussac La Chaumette s’est converti au photovoltaïque et au chauffe-eau…

Face à la DNC, les éleveurs du Puy-de-Dôme sont appelés à fermer les portes de leur exploitation

La Dermatose Nodulaire Contagieuse (DNC) continue de se propager en Savoie et Haute-Savoie. DDPP, GDS et les vétérinaires…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière