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La marque « Produit de Montagne » en développement

Forte de l’exemple du Porc de Montagne, l’association Altitude déploie depuis trois ans une démarche Produit de Montagne. L’association franchit cette année une nouvelle étape en intégrant 15 entreprises de l’aval et en s’ouvrant à d’autres filières.

© PDumont

Fondée en 2003, l’association Interfilières Altitude a trouvé depuis trois ans un nouveau souffle. Après avoir relancé, il y a deux ans au Sommet, la démarche Produits de montagne sur la zone Massif Central, Altitude veut désormais l’étendre aux autres massifs français. « L’objectif reste le même : valoriser les produits de montagne de l’amont à l’aval, rappelle Stéphane Joandel,président de l’association. Nous avons travaillé pour cela durant trois ans et aujourd’hui nous avons avec nous quinze entreprises motivées pour démarrer une gamme de produits ». Des produits issus de zones de montagne aux handicaps naturels reconnus et qu’il est nécessaire de valoriser. « Sur le porc, l’enjeu est fort, témoigne Benoît Juhles, membre de l’association Porc Montagne. Le Massif central représente 3 % de la production nationale porcine mais sur le territoire cela représente la moitié de l’activité dans les abattoirs. Il s’agit de maintenir un véritable écosystème ». En intégrant la production laitière, l’objectif est également de « faire filière collectivement » et d’avoir plus de visibilité. Aujourd’hui, 70 % du lait français est produit hors AOP. Perdre ce « lait blanc », produit de façon conventionnelle, signerait la perte de nombreuses infrastructures et d’emplois. En outre, le maintien de l’élevage en zone de montagne est essentiel au niveau environnemental, dans la prévention des risques d’incendie notamment. Lorsque l’on sait que les attentes des consommateurs sont fortes sur la qualité des produits et leur ancrage local, les produits de Montagne ont donc une carte à jouer. Présent à la conférence de presse, Jean-Paul Vigier, député de Haute-Loire et président de l’Association Nationale des Élus de Montagne (ANEM) soutient la démarche. « Le droit à la différenciation n’est pas assez connu et les surcoûts de la collecte de lait en montagne ne sont pas bien pris en charge, souligne l’élu. Il faut maintenir l’ensemble des filières sur le territoire. Une 3eLoi Montagne est en préparation pour 2026. Elle devra reprendre les éléments des deux premières lois qui fonctionnent et inclure de nouveaux enjeux dont la valorisation des produits de montagne. Il faut également que l’État soutienne davantage ces produits ».

P. Dumont

 

 

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