La manifestation de soutien s’invite au concours des AOC
Le concours des fromages a été perturbé par une manifestation.
Rencontrer Vincent Descoeur
D’abord, au son d’une fanfare improvisée, les membres du collectif et du Réseau éducation sans frontière, ainsi que de nombreux sympathisants, se sont massés devant le marché couvert d’Aurillac. C’est donc en musique que les manifestants ont traversé la ville jusqu’à se rendre au pied de la statue des Droits de l’homme, comme les organisateurs l’avaient annoncé. À la fois cherchant le soutien d’élus locaux et reprochant aux parlementaires d’avoir récemment voté une loi sur l’immigration, ils se sont tournés vers la permanence voisine du député Vincent Descœur. Absent, celui-ci recevait en sa qualité de président du Conseil général les producteurs d’AOC salers à l’Hôtel du Département (voir par ailleurs). Le cortège motivé a tenu à rencontrer M. Descœur et s’est donc invité au concours fromager. Pacifiques, les manifestants n’ont pas cherché à franchir les barrières mises en place pour le concours, mais ont insisté pour rencontrer le président-député. Vincent Descœur a accepté de recevoir une délégation de cinq personnes, dont Lionel Roucan, vice-président du Conseil régional, venu apporter son soutien à ce mouvement.
La loi plus favorable aujourd’hui
Après ce premier entretien, M. Descœur est allé à la rencontre des 200 personnes qui scandaient son nom, attendant de sa part quelques explications quant à la loi et voulant s’entretenir avec lui des possibilités de trouver une issue favorable pour les deux Géorgiens expulsables. Sans se défausser face au mécontentement, l’élu a parfaitement assumé son choix politique, répondant qu’il voterait de nouveau le texte si c’était à refaire. “Cette loi adoptée définitivement en octobre est plus favorable que celle qui était en place précédemment”, a insisté le député, tout en rappelant que la décision de justice qui concerne Tengiz et Zurab date... de février. En clair, l’arrêté d’expulsion qui concerne les deux Géorgiens hébergés à Roumégoux est antérieur à la promulgation de la loi. Lundi, le député rendait compte à la préfecture et au ministère de la mobilisation générée par cette affaire. Vincent Descœur demandait surtout une expertise pour savoir dans quelle mesure il serait possible d’appliquer le nouveau texte à ce cas de figure présent, Tengiz Galustov ayant signé un contrat de travail chez l’agriculteur de Roumégoux. Mais il faut faire vite, plaident les manifestants. L’expulsion pourrait en effet être rapidement prononcée.