La lutte contre les nuisibles toujours d'actualité
Taupes et rats taupiers demeurent une plaie pour l’agriculture. Toujours près de 50000 ha sont touchés dans le Cantal.

André Dampeyroux a présidé le 4 avril à Pailherols l’assemblée générale annuelle de la FDGdon.
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L'Union du Cantal
La
FDGdon (fédération départementale des groupements de défense contre les
organismes nuisibles), que préside André Dampeyroux, a pour mission de
fédérer les associations locales de lutte contre les ennemis des
cultures (communales ou intercommunales) pour leur fournir les produits
autorisés et le droit de les utiliser. L’arrêté interministériel qui
régit la lutte contre les nuisibles des cultures a expiré le 1er
janvier. C’est un arrêté préfectoral, qui en reprend les grandes
lignes, dans les même termes. Il est valable un an et concerne donc la
campagne 2007. Il prévoit un plan de surveillance, une lutte précoce et
oblige à traiter de manière collective lorsque les populations sont en
basse densité. Seule la FDGdon est autorisée à distribuer le produit
agréé contre le rat taupier (ou campagnol terrestre) : la bromadiolone. Des autorisations à renouveler
Christophe Chabalier, animateur de la fédération, a profité de l’assemblée générale qui s’est tenue à Pailherols la semaine dernière pour prévenir : “L’autorisation de la molécule doit être révisée au niveau européen en 2008”. La crainte étant que le produit soit interdit au profit d’un autre... aux résultats moins sûrs. D’autant que, malgré une efficacité prouvée, des infestations constatées restent très inquiétantes dans certains secteurs. C’est le cas des cantons de Saint-Cernin, de Pierrefort, ainsi qu’autour d’Aurillac, dans la vallée de l’Authre sur la période hivernale 2005-2006. Plus récemment, à l’automne et l’hiver 2006-2007, il a été enregistré des dégâts qui, globalement, ont chuté, mais des communes qui restent très critiques : Saint-Cernin, Girgols, Malbo, Brezons, Dienne, Lavigerie ou encore Ségur-les-Villas.
“On ne fait rien”
Selon le responsable du service régional de la protection des végétaux, les traitements sont nettement insuffisants. “On ne fait rien”, affirme-t-il en s’appuyant sur les chiffres fournis par le FDGdon. “Le Cantal a acheté de quoi traiter 1 500 ha alors que selon les dernières estimations, autour de 50 000 ha de la prairie cantalienne seraient infectés” ! Et comme si ce fléau ne suffisait pas, il faut aussi composer avec les dégâts qu’occasionne la taupe. Celle-ci se développe particulièrement dans les zones qui ont déjà été touchées par le rat taupier : “Elles recolonisent les galeries existantes”, expliquent les experts. Il semble que les agriculteurs accordent -à tort- moins d’importance à son élimination. “Pourtant, elle travaille pour le campagnol en entretenant les réseaux de galeries”. La seule matière active autorisée pour empoisonner la taupe reste l’alphachloralose. Avec 65 doses commandées en 2006, on est très loin des 400 achetées en 2001. Il est rappelé que ce produit n’est valable que chargé sur des vers préalablement coupés. Car le poison tue la taupe, mais pas le ver qui risque de s’extraire des galeries piégées.
Christophe Chabalier, animateur de la fédération, a profité de l’assemblée générale qui s’est tenue à Pailherols la semaine dernière pour prévenir : “L’autorisation de la molécule doit être révisée au niveau européen en 2008”. La crainte étant que le produit soit interdit au profit d’un autre... aux résultats moins sûrs. D’autant que, malgré une efficacité prouvée, des infestations constatées restent très inquiétantes dans certains secteurs. C’est le cas des cantons de Saint-Cernin, de Pierrefort, ainsi qu’autour d’Aurillac, dans la vallée de l’Authre sur la période hivernale 2005-2006. Plus récemment, à l’automne et l’hiver 2006-2007, il a été enregistré des dégâts qui, globalement, ont chuté, mais des communes qui restent très critiques : Saint-Cernin, Girgols, Malbo, Brezons, Dienne, Lavigerie ou encore Ségur-les-Villas.
“On ne fait rien”
Selon le responsable du service régional de la protection des végétaux, les traitements sont nettement insuffisants. “On ne fait rien”, affirme-t-il en s’appuyant sur les chiffres fournis par le FDGdon. “Le Cantal a acheté de quoi traiter 1 500 ha alors que selon les dernières estimations, autour de 50 000 ha de la prairie cantalienne seraient infectés” ! Et comme si ce fléau ne suffisait pas, il faut aussi composer avec les dégâts qu’occasionne la taupe. Celle-ci se développe particulièrement dans les zones qui ont déjà été touchées par le rat taupier : “Elles recolonisent les galeries existantes”, expliquent les experts. Il semble que les agriculteurs accordent -à tort- moins d’importance à son élimination. “Pourtant, elle travaille pour le campagnol en entretenant les réseaux de galeries”. La seule matière active autorisée pour empoisonner la taupe reste l’alphachloralose. Avec 65 doses commandées en 2006, on est très loin des 400 achetées en 2001. Il est rappelé que ce produit n’est valable que chargé sur des vers préalablement coupés. Car le poison tue la taupe, mais pas le ver qui risque de s’extraire des galeries piégées.