La lutte anti-gaspi au menu des collèges cantaliens
Les collèges du Cantal profitent d’un plan contre le gaspillage alimentaire, lancé symboliquement jeudi 16 octobre, décrété journée nationale.
Le gaspillage coûte cher. Partant de ce constat, le Conseil général a affiché son engagement jeudi 16 octobre, journée nationale de lutte contre le gaspillage alimentaire. Une série de mesures pérennes mises en place dans les collèges du département a été présentée à Saint-Cernin, dont l’établissement profite depuis la rentrée d’un restaurant scolaire entièrement repensé. Le message - diffusé notamment par le conseiller général de secteur, François Lachaze, accompagné de Dorothée Le Minh-Triet, chef de projet collège éducation - était une invitation à changer les comportements. La juste quantité, la variété et la qualité font partie de cette action. Il est souligné dans ce cadre que le principe du self-service, dans les établissements scolaires, permet aux adolescents de sélectionner ce qu’ils préfèrent et donc de moins jeter.
Un rôle éducatif
“Inutile de donner une pleine assiette de lentille à un collégien qui fait la grimace”, résume le représentant de l’Assemblée départementale, tout en convenant que l’enfant doit, même en toute petite quantité, “goûter de tout”. Une idée reprise dans les comités d’éducation à la santé et à la citoyenneté présents dans chaque établissement du second degré. En cohérence, les personnels de cantine dans les collèges seront formés pour mieux portionner les assiettes. Le Conseil général pourra alors lancer une enquête pour répondre à la question simple, mais majeure : “Pourquoi jette-t-on ?” Ainsi, il sera confié au chef de cuisine la mission d’étudier le retour des plateaux à la fin de chaque service, pesée à l’appui, avant d’organiser des bilans hebdomadaires permettant de faire part des observations et, au besoin, de corriger le tir. Parallèlement, les parents seront sensibilisés et tenus informés sur l’Espace numérique de travail (l’ENT qui assure la liaison via internet entre l’établissement et les familles). Dorothée Le Minh-Triet ne doute pas, en outre, que les enfants seront les meilleurs ambassadeurs de cette lutte contrele gaspillage alimentaire : “Ce qu’on apprend au collège, on l’amène à la maison et ce sont les enfants qui éduquent les parents.” Sylvie Rouanne-Bromet, qui encadre le Conseil général des jeunes, souligne que les collégiens élus avaient déjà eu l’idée d’une charte contre le gaspillage dans sa globalité, qui déclinait un volet spécifique sur le gâchis alimentaire. À noter aussi que, parmi les nouvelles pistes de travail, la préférence pour l’approvisionnement des restaurants scolaires auprès de fournisseurs locaux a été souligné, ce qui permet de commander des produits frais plus souvent, en quantité idéale.
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