Aller au contenu principal

La Limagne a très soif

Les cultures en Limagne ne sont pas épargnées par la sécheresse installée depuis l’été dernier. La situation est critique, «du jamais vu» selon Frédéric Moigny, le Responsable d'Equipe Agronomie de la Chambre d’agriculture.

Dans les parcelles les plus superficielles, le blé ne couvre plus la terre et mesure moins de 50 cm de haut.
Dans les parcelles les plus superficielles, le blé ne couvre plus la terre et mesure moins de 50 cm de haut.
© CA63

«L’état actuel des céréales et du colza en Limagne est très préoccupant depuis un an ; il ne pleut plus sur notre plaine» explique Frédéric Moigny. Le déficit pluviométrique des 12 derniers mois supérieur à 50% est particulièrement important. «Mai est habituellement le mois le plus arrosé de l’année avec 80 mm d’eau à Clermont, or nous sommes scotchés entre 15 et 30 mm selon les secteurs» précise le Responsable d'Equipe Agronomie. «La situation se détériore de jour en jour, et le potentiel de rendement dans les sols superficiels est déjà très mauvais. Les parcelles de coteaux ne dépasseront pas les 30 quintaux, il ne reste plus de talle, un épi par pied subsiste encore, mais pour combien de temps !» De plus, alors que la floraison commence juste, avec 8 jours de retard, un épisode de chaleur est annoncé dans les jours à venir.

En orge la situation est «un peu meilleure» selon Frédéric Moigny. «Cette culture plus précoce est déjà au remplissage du grain, les peuplements épis sont à peu près corrects. Si le poids des grains est affecté par le sec, le rendement sera médiocre mais pas catastrophique».

La sècheresse suit la culture du colza depuis son semis en fin d’été dernier ; rien ne l’a épargné : absence de pluie pour la levée, ravageur à l’automne, méligèthes au printemps et sècheresse au moment de la floraison. «Certaines parcelles n’ont pas 5 quintaux de potentiel, elles n’ont jamais réussi à fleurir, à tel point que début mai, certains agriculteurs ont décidé de semer du maïs à la place. Mais le problème, c’est qu’il n’a pas assez plu pour faire lever le maïs, c’est un zéro pointé ! Deux cultures de suite en échec la même année, c’est du jamais vu».

Les plus lus

Famille de concessionnaire FENDT devant les tracteurs de sa concession.
Jeanne Monreysse poursuit l’aventure familiale

Avec Jeanne Monreysse, une nouvelle génération rejoint le siège du concessionnaire FENDT du Cantal. 

vue aérienne de terres agricoles
Fermages 2025, l’évolution des méthodes de calcul

Propriétaires bailleurs et fermiers doivent redoubler d’attention : le calcul des fermages évolue. Longtemps limité à l’…

Des personnes regardent l'agricultrice donner à manger à ses vaches
Diversification, le plaisir de faire visiter sa ferme

Quelles sont les motivations d’Alexandra Berthon à faire visiter sa ferme ? Tel était le sujet d’une visite au Gaec du Mont…

Géobiologie : rétablir les bonnes ondes en élevage

Loin des idées reçues, la géobiologie s’impose à nouveau comme un appui pour prévenir stress, baisse de production et…

Deux nouvelles attaques de loup dans le Puy-de-Dôme, une troisième en cours d'analyse

Alors que le département accusait une seule attaque où la responsabilité du loup n'est pas écartée, deux autres viennent s'…

Assurance prairies : tous les "indices" de la faillite d’un système

Les éleveurs assurés laissés au bord de la route par un indice satellitaire défaillant qui occulte complètement la sécheresse…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière