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La France à l’écart d’un marché nord-africain en pleine expansion

Sur la rive sud et orientale de la Méditerranée, des centaines de milliers d’ovins et de bovins vifs et de tonnes de carcasses de viande congelée sont importées chaque année. L’Océanie, l’Amérique du Sud et l’Union européenne approvisionnent cette région. Mais la France est peu présente.

Les viandes rouges ont la cote en Afrique du Nord. Du Maroc à la Turquie, « la zone périméditerranéenne demande toujours plus de vif », rapporte l’Institut de l’élevage dans une étude intitulée « Marché du bœuf, cap à l’est ». En 2017, pas moins de 1,65 million de bovins (hors reproducteurs) y ont été expédiés. Les effectifs sont en hausse de 65 % par rapport à 2012. Pour importer les animaux vifs, les pays des rives sud et orientale de la Méditerranée optent pour la proximité si les pays fournisseurs disposent de suffisamment d’animaux. L’Union européenne expédie, en grande majorité, des bovins vifs polonais. Hormis Israël et la Jordanie, la Pologne exporte des animaux vers tous les pays de la côte sud et orientale de la Méditerranée. Un quart des bêtes importées par la Turquie – deuxième importateur au monde avec 747 000 animaux en 2017 – sont polonaises. Sur la rive sud de la Méditerranée, la France vend des animaux à l’Algérie, au Maroc, au Liban et en Israël mais les livraisons ne portent que sur quelques milliers de têtes. « Notre pays compte pour les trois quarts des envois de bovins vifs en Algérie. Mais il a vu ses exportations de broutards se réduire de 45 % en 2017 », explique l’Institut de l’élevage. La France est absente du marché égyptien. Or, les importations de vif européen ont bondi de 26 % l’an passé en Egypte par rapport à 2016 en têtes, malgré les fluctuations de la livre égyptienne. Sur les 47 000 animaux européens achetés, 37 000 proviennent d’Espagne. Mais la péninsule ibérique exporte aussi en Algérie, au Maroc ou encore au Liban et en Turquie. Elle monopolise le marché libyen. Sur les rives méditerranéennes, la viande bovine française n’a pas non plus la côte. Elle est largement concurrencée par d’autres origines européennes, polonaise notamment. Mais l’ensemble ne porte que sur quelques milliers de tonnes de carcasse. « Le marché reste dominé par le Mercosur (60 % des tonnages importés) et l’Inde (29 %). L’Union européenne occupe une place modeste (7 %) mais croissante (+ 12 % par rapport à 2016) », rapporte l’Idele.

 

 

Suite de l'article à lire dans le Réveil Lozère n°1473, du 30 août 2018, en page 9.

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