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La FNSEA questionne son réseau

Les 5 et 6 novembre, le réseau FNSEA s’est réuni à Paris pour travailler à la transformation du réseau. Un séminaire de travail qui fait suite à plusieurs mois de concertation qui ont impliqué tous les échelons comme l’a expliqué Hervé Lapie, secrétaire général de la FNSEA lors de sa visite en Nouvelle-Aquitaine le 23 octobre.

« Nous avons besoin de retrouver nos fondamentaux, de recréer le contact avec nos adhérents, de se positionner comme un syndicat de solutions. Notre ambition c’est de cultiver le collectif. » C’est par ces mots qu’Hervé Lapie, secrétaire général de la FNSEA a introduit le débat autour de la transformation du réseau lors de sa visite en Nouvelle-Aquitaine le 23 octobre. Avant le séminaire de début novembre qui doit formaliser les grandes directions qui seront prises pour l’avenir, le secrétaire général est revenu sur les travaux des dernières semaines. Deux consultations ont en effet été menées auprès des FDSEA et FRSEA. Dans la première, plusieurs questions étaient posées : quels sont les besoins des FDSEA, quels engagements doivent être tenus par les différents maillons territoriaux ?… Dans la seconde, les participants étaient invités à proposer des pistes pour redéfinir les rôles de chacun. En Nouvelle-Aquitaine, de nombreux départements ont fait remonter des propositions.

Un séminaire pour une feuille de route claire

Plusieurs thématiques récurrentes sont ressorties des débats. La plus importante était sans conteste la communication. Si celle-ci est considérée comme essentielle, les départements ne sentent pas forcément à l’aise avec les outils. Conscients que la maîtrise des réseaux sociaux et de leurs codes est un passage obligé pour s’adresser aux adhérents, ils se disent toutefois en manque de supports et de formation adéquats. À côté de questions plus organisationnelles (cotisations, rôles des associations spécialisées…), la question de l’engagement sur le terrain a également été abordée. Avec l’érosion du nombre d’exploitants entre autres, il devient de plus en plus compliqué de trouver des personnes prêtes à s’investir. La question se pose aussi pour Jeunes Agriculteurs, les FDSEA constatant qu’ils ne se retrouvent pas tous dans les rangs de la FNSEA passés 40 ans. Tous ces sujets et de nombreux autres ont été évoqués lors d’un séminaire national qui s’est déroulé à Paris les 5 et 6 novembre. Les quelques 250 participants ont été déployés sur huit ateliers opérationnels : gouvernance, formation, systèmes d’information, communication, ressources humaines, rôle des maillons, associations spécialisées, services. Ceux-ci devront établir des propositions qui serviront de base aux engagements mutuels pris dans un contrat d’adhésion qui liera les échelons territoriaux avec la FNSEA.

Une actualité chargée et préoccupante

Au-delà de la transformation du réseau, la présence d’Hervé Lapie en Nouvelle-Aquitaine a également été l’occasion pour les départements de faire remonter leurs sujets de préoccupation. La première et non la moindre concernait le sanitaire avec l’influenza aviaire et surtout les récentes mesures prises pour la DNC. L’absence de concertation avec la profession et le risque d’impact sur les prix ont été pointés du doigt. Autre situation difficile, celle de la viticulture. À l’effondrement des prix, s’ajoutent aujourd’hui des récoltes faibles et une baisse de certains quotas. Les grandes appellations de Bordeaux sont désormais elles aussi touchées et des milliers d’hectares sont candidats à l’arrachage en Gironde. Toujours dans ce département, la future cartographie des zones humides inquiète. La première mouture de la future PAC, jugée largement insuffisante a elle aussi été abordée. Enfin, la Corrèze a évoqué le sujet de la prédation sur son territoire pour tirer une sonnette d’alarme. Les attaques se multiplient, des exploitations réduisent ou cessent leur activité, les allègements des conditions de tirs ne suffisent pas. « Nous avons l’impression que rien n’avance, résume Marie-France Forest, secrétaire générale de la FDSEA de la Corrèze. L’allègement des conditions des tirs de défense est insuffisant : le loup doit être chassable et on doit abandonner le taux de prélèvement de 19 %. »

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