FNSEA 63

La FNSEA 63 dresse un bilan dense pour 2023

Le congrès annuel de la FNSEA 63 s'est déroulé la semaine dernière à Lempdes, dans les locaux de VetAgro Sup. Ce fut l'occasion pour les administrateurs de dresser leur bilan d'activité face aux adhérents. Comme les années précédentes, 2023 a été dense pour le syndicat majoritaire du Puy-de-Dôme. « L'ensemble du réseau puydômois s'est mobilisé sur la défense de la rémunération des producteurs et des moyens de productions. Nous avons également poursuivi les travaux et maintenu nos demandes concernant le système assurantiel. Enfin, nous avons maintenu notre attention sur la politique de protection des troupeaux vis-à-vis de la prédation » détaille Sylvain Deloche, secrétaire général de la FNSEA 63.

« Ne pas relâcher les efforts »

Tout au long de l'année, le syndicat départemental s'est en effet mobilisé tant sur des sujets puydômois que nationaux. Le réseau local a ainsi appelé quatre fois les agriculteurs à manifestation, deux fois en février, puis en août et novembre pour « exiger l'application de la loi Egalim et l'encadrement des promotions et lutter contre les importations indemnes de clauses miroirs », suivant ainsi les mots d'ordre nationaux. « Nos charges de productions ont considérablement augmenté. Nous devons pouvoir les répercuter sur le prix de nos produits. C'est pourquoi, nous ne lâchons rien sur la loi Egalim. » Le syndicat était également présent lors de la dernière édition du Sommet de l'Élevage durant laquelle ils ont pu rencontrer et échanger avec les ministres de l'Agriculture et de l’Economie.

Sur les dossiers départementaux, les délégués de la FNSEA 63 ont rencontré durant toute l'année les élus et agents de l’Etat. Par exemple, plus de 10 comités de l'eau ont ainsi été suivis pendant la saison d'irrigation. 

« Notre présence permanente sur ce sujet a permis de porter la voix de l'agriculture puydômoise et de faire reconnaître nos besoins d'irrigation. Sans notre mobilisation, nous aurions subi des restrictions d'eau bien plus tôt dans la saison.» 

Sylvain Deloche souligne la nécessité pour le syndicat, et les agriculteurs, de ne pas relâcher leurs efforts notamment sur les sujets qui concernent directement les moyens de production, dans un objectif de souveraineté alimentaire. 

« Nous sommes sérieusement chahutés » reconnaît le secrétaire général « il faut arrêter de mettre la pression aux agriculteurs, toutes ces contraintes sont usantes ; nous ne sommes jamais sereins ». 

Sur le sujet du loup, « si nous n’étions pas présents, les comptages seraient toujours très largement en deçà de la réalité » rappelle-t-il.

Le revenu, condition sine qua non de l’attractivité

En élevage, on constate une forte décapitalisation. « Si depuis 2 ans, il y a plutôt un mieux sur les prix, ça ne suffit pas ! Défendre Egalim est toujours plus que nécessaire ! », explique le secrétaire général. Pour la FNSEA 63, le marché à lui seul ne suffira pas à maintenir les exploitations et les outils industriels , à renouveler les générations et la vie dans les territoires.

L'eau, le sujet à défendre

L'accès à l'eau a été en 2023 et sera encore en 2024, le sujet prégnant du syndicat puydômois. 

« C'est un dossier qui occupe beaucoup de notre temps (...) si les échanges avec certains services de l'État se passent bien, d'autres en revanche sont beaucoup moins complaisants. » 

Les délégués de la FNSEA 63 œuvrent à l'avancement des dossiers pour les projets d'irrigation et de restructuration du réseau au bénéfice de l'eau potable, l'industrie, l'agriculture, la production d'énergie, les milieux et les loisirs. Les délégués puydomois ont également à faire sur le sujet des produits phytosanitaires et notamment la protection des aires de captages : « les négociations sont en cours pour trouver le juste équilibre entre les enjeux agricoles et de protection de l'eau potable ».

À lire également, la visite de Arnaud Rousseau à lors du congrès de la FNSEA 63 : ICI