Conférence
La filière porcine bio veut se développer
«Eleveur de porcs bio. Pourquoi pas vous ?». Tel était le thème de la première conférence sur l’agriculture biologique, organisée le jeudi 7 octobre, au Sommet.
Sur les cinq dernières années, la vente de produits biologiques a été multipliée par deux pour atteindre trois milliards d'euros en 2009, signe d'une consommation en constante augmentation. Au niveau national, l'année 2009 s'est distinguée par une forte progression des surfaces en conversion (+ 86 %). C'est, en moyenne, plus de 300 exploitations par mois qui se sont engagées en bio. En Auvergne, l'agriculture biologique régionale représente aujourd'hui 33 000 ha soit 2.2 % de la SAU régionale. Les surfaces en conversion ont progressé de 177 % entre 2008 et 2009. On compte 674 exploitations en agriculture biologique soit une évolution de 28 % par rapport à 2008. Et déjà près de 180 projets de conversion ont été identifiés en 2010 sur la région. Cette croissance est la traduction de l'engagement des producteurs, transformateurs et distributeurs de produits bio pour répondre aux attentes des consommateurs.
Programme d'actions
Parmi les filières biologiques en développement, la filière porcine. En régions Auvergne, Limousin, Bourgogne et Centre, elle s'est notamment structurée autour du projet «Porc Bio Cœur de France». Tout est parti d'un constat : celui d'un déficit de porc bio sur le marché français couplé à l'hétérogénéité de qualité des carcasses et un besoin d'équipements chez les abatteurs. Bio Centre a réuni l'ensemble des intervenants de la filière, qui ont tous affirmé une volonté de développer la production porcine bio. Les partenaires ont donc décidé de répondre à l'appel à projets du fonds de structuration des filières biologiques Avenir Bio. Ce projet, porté par Tradival a été retenu. L'objectif de ce projet est d'augmenter le nombre de producteurs bio (+70 %) et le nombre de porcs bio abattus (+80 %) d'ici 2012. En 2008, on dénombrait plus de 250 agriculteurs élevant des truies en bio en France. Sur les quatre régions du programme d'actions, mené avec le soutien financier de l'Agence Bio, il y avait 1335 truies, soit 28 % du cheptel bio français.