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Réunion d´une cellule "crise porcine"
La filière mobilisée pour aider les producteurs

Réunis à l´initiative de Christian Guy, président de la section porcine de la FDSEA, les acteurset partenaires de la filière ont annoncé un certain nombre d´aides ponctuelles pour aider les producteurs de porcs à faire face à la crise. Ils ont surtout convenu de la nécessité de travailler à une meilleure organisation de la commercialisation autour du "porc montagne".

Les cours du porc sont actuellement inférieurs de 12,6 % à ceux de 2002, qui étaient eux-mêmes inférieurs de 25 % à ceux de 2001. Et les perspectives ne sont pas bonnes. Une situation jugée suffisamment alarmante pour que la FDSEA et les Jeunes agriculteurs décident de réunir une cellule de crise départementale, qui a regroupé vendredi à Aurillac tous les acteurs de la filière et représentants des principales organisations professionnelles agricoles.Des cours en dessous des prix de revient"Le coût de production d´un kilo de porc varie entre 1,2 et 1,4 euro suivant les élevages (en intégrant la rémunération de l´éleveur), alors que le prix de vente est de l´ordre de 1 euro", a relevé Michel Fouilhac, technicien à la Chambre d´agriculture. Même les éleveurs très performants ont du mal à s´en sortir, témoignait-il, prenant l´exemple d´un élevage naisseur-engraisseur de 80 truies avec une productivité de 23 porcs par truie, dont le disponible est passé de 724 euros en 2001 à 188 euros en 2002."On constate une baisse du revenu disponible chez toutes les catégories de producteurs et, surtout, une forte diminution des prélèvements privés comme des investissements", confirmait André Auberger du Centre de gestion."Si les éleveurs de porcs sont habitués à des crises cycliques, le problème maintenant, c´est que ces crises sont de plus en plus rapprochées, et qu´ils ont de plus en plus de mal à sortir du creux de la vague", reprenait Michel Fouilhac.Et les perspectives pour 2003 ne sont guère encourageantes : la consommation diminue, tandis que l´amélioration de la productivité des élevages conduit à une augmentation de la production, aggravée encore depuis le mois d´avril par les déstockages de Bruxelles, a remarqué Georges Champeix, vice-président de la Fédération nationale porcine et membre du conseil spécialisé de l´Ofival.Organiser la commercialisationAu-delà du constat et des mesures ponctuelles en faveur des producteurs de porcs (voir ci-dessous) que les différentes organisations ont annoncées au cours de la réunion, les débats ont tourné autour de la nécessaire différenciation des porcs produits dans le Cantal, "notre objectif devant être de s´affranchir du carcan du cadran breton", a dit Christian Guy. Et pour "arrêter de jouer les pompiers", il faut selon lui "s´organiser afin de dégager des plus-values"."Le secteur de la distribution s´est restructuré, pas celui de l´organisation commerciale", lançait Georges Champeix, à qui Jean-Yves Bony (représentant le député Marleix) et Gérard Leymonie, vice-président du Conseil général ont emboîté le pas, le premier faisant directement allusion au "porc montagne" et à la dispersion des initiatives sur ce point."Si les outils se font la guerre, ce sont les producteurs qui trinquent", reprenait Christian Guy, en suggérant d´organiser une rencontre entre les représentants de PMD et de la Capp. Le président de la section porcine se dit quant à lui favorable à une plate-forme de vente unique pour la commercialisation du porc montagne."Nous ne sommes pas opposés à la mise en place d´une organisation qui permette de gagner plus, encore faut-il qu´il y ait la volonté et qu´on puisse en discuter", reprenait Jean-Pierre Chateau, président de Centre-Lait. Il s´est toutefois dit prêt à accepter la rencontre proposée par Christian Guy.Pour plus d´informations, consultez L´Union agricole et rurale du 3 mai 2003.

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