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La filière bio en proie à des difficultés

Une rencontre autour de la filière bio organisée par la FNSEA s'est déroulée vendredi 29 novembre à Thiers, sur l'exploitation de Sabine Tholoniat. L'occasion de faire le point sur l'agriculture biologique, mais aussi sur les élections à venir.

Brice Guyau (à droite), président de la commission bio de la FNSEA, s'est rendu dans le Puy-de-Dôme.
© Aurélia Brachet

Où en est la filière bio en France ? Ils étaient nombreux, ce vendredi 29 novembre au matin, à avoir répondu à l'invitation de la FNSEA et des JA. Une trentaine de personnes s’est réunie à Thiers pour visiter l'exploitation de Sabine Tholoniat et pour faire le point sur la filière bio.

Alors que celle-ci connaît des difficultés depuis quelques années, Brice Guyau, agriculteur vendéen et président de la commission bio de la FNSEA, a fait le déplacement pour présenter l'état actuel de la filière bio et informer sur les axes de travail.

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La filière bio en baisse depuis 2020

Brice Guyau a commencé par rappeler que, selon les secteurs, jusqu'à 70 % des jeunes qui s'installent souhaitent le faire en bio. Cependant, le marché n'est pas toujours au rendez-vous. « Jusqu'en 2020, il montait. Puis il y a eu l'inflation et la diminution des dépenses des consommateurs. Quand ces jeunes s'installent, il faut vérifier qu'il y a un marché et que les produits se vendent. »

En 2020, en effet, le bio représentait 12,8 milliards d'euros en France, soit environ 6 % de la consommation alimentaire des ménages français. Les ambitions de la filière bio ont été freinées par le non-respect de la loi Egalim, des coûts de production plus élevés mais également un problème de structuration de la filière bio dans la région Auvergne-Rhône-Alpes. Enfin, il a été rappelé que l'Union européenne a pour objectif d'atteindre les 25 % de terres agricoles bio d'ici 2030.

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En vidéo : Brice Guyau parle de l'état de la filière bio en France

 

Quelles perspectives d'avenir pour le bio ?

Pour Brice Guyau, c'est clair : il faut « redévelopper l'offre bio » et « retrouver une dynamique » pour que les consommateurs soient au rendez-vous. Celui qui espère voir un « rééquilibrage du marché » aimerait « encourager la vente directe pour rendre les produits bio plus accessibles aux consommateurs ».

Et cela passe également par une éducation du grand public, notamment en le sensibilisant aux bénéfices et aux atouts du bio.

Interrogé à ce sujet, le président de la commission bio de la FNSEA a indiqué que cela ne devait pas se faire aux dépends de l'agriculture conventionnelle. « Nous ne voulons ni comparer ni opposer les deux. Je pense qu'on peut mettre en avant les effets positifs du bio sans fustiger le conventionnel. »

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Mobilisation des troupes avant les élections

Enfin, les élections de janvier ont également été abordées. Il a été rappelé que la FNSEA porte « des sujets concrets » et souhaite revenir « au bon sens paysan », notamment en ce qui concerne les dates d'épandage.

Sabine Tholoniat a souligné qu'il était important de faire voter les électeurs, que ce soit par voie postale ou électronique. « Il y a 6 ans, nous aurions fait de meilleurs scores si tous nos adhérents avaient voté. Quand on se mobilise en masse, ça fonctionne. » Elle a également appelé à continuer le travail fait par les élus depuis les dernières élections.

David Chauve, président de la chambre d'agriculture Puy-de-Dôme, a quant à lui insisté sur le fait que tous les adhérents doivent faire le relais auprès de leurs proches. Il a aussi indiqué que le taux de participation dans les départements était « très scruté ». « Ça légitimise les équipes en place lorsqu'il y a beaucoup de votes. »

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