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La filière Baron des Cévennes souhaite s'étendre

Mardi 12 octobre, à Florac, une journée découverte de la filière Baron des Cévennes a été coorganisée par l'association Baron des Cévennes et les chambres d'agriculture de Lozère et du Gard.

La filière Baron des Cévennes a été créée en 2013, dans les Cévennes, par quatre agriculteurs de Lozère et du Gard qui souhaitaient diversifier leurs activités. « L'idée était de voir s'il est possible de développer une filière porcine en plein air dans les Cévennes, parce qu'il y a toujours eu des cochons et un savoir-faire, donc l'objectif était de monter une filière d'amont à aval et de qualité », a expliqué Chloé Lefort, animatrice de la filière Baron des Cévennes.
Après quelques tests, c'est la race Duroc pure qui a été sélectionnée pour être élevée en Cévennes, sous les châtaigniers ou les chênes. Particularité de la race ? C'est un cochon roux, rustique, à croissance intermédiaire, et une qualité de viande intéressante sur la charcuterie. Une fois la race et l'atelier de transformation (la charcuterie de Christian Cabrol dans l'Hérault, pour leur séchoir à l'air libre) choisis, il a fallu songer à développer les volumes. Peu à peu, des élevages se sont intégrés pour atteindre aujourd'hui une dizaine d'agriculteurs dans le groupe : certains ne se consacrent qu'à la filière porcine, tandis que d'autres le voient comme une diversification intéressante.
« Aujourd'hui, on en est à un moment de la filière où l'on a stabilisé la production, où on a de la visibilité, et un meilleur suivi », a détaillé Chloé Lefort, « donc, on est désormais prêt à intégrer du monde, car nous n'arrivons pas à fournir la moitié de la demande que l'on a ».
Cette journée découverte, le matin à Florac, l'après-midi au Collet-de-Dèze pour une visite de la ferme de Romain Bastide, président de l'association, a permis de présenter la démarche à la dizaine d'éleveurs inscrits à l'atelier.
Parmi les éleveurs déjà présents dans l'association, deux se sont lancés dans des ateliers de naisseurs, « car trouver du Duroc pur en France est très compliqué. Il est surtout utilisé dans l'industrie pour la conformation des carcasses », a détaillé Chloé Lefort.

Romain Bastide, reconverti en agriculture


Au Collet-de-Dèze, à la ferme de l'Oustalet, s'ébattent des Duroc en plein air sur les parcours de châtaigniers. Romain Bastide, nouvellement élu président de l'association Baron des Cévennes, s'est installé en agriculture il y a trois ans seulement. Il a démarré avec une dizaine de cochons, et a progressivement augmenté son cheptel à une cinquantaine de têtes.
Ancien militaire, Romain Bastide a décidé, lors de son retour à la vie civile, de suivre un BPREA à Florac avec des cours « venus de Normandie car il n'y avait pas de cours sur les porcs à l'institut ». S'il a choisi de se lancer dans la filière porc, « c'est parce que c'est compliqué de trouver une activité viable en Cévennes, c'est très vallonné, etc. J'avais le choix entre caprins, volailles ou porcs, et ce qui a fait pencher la balance, c'est ma rencontre avec l'ancienne présidente de l'association Baron des Cévennes », explique Romain Bastide. Lors de son installation, l'agriculteur s'est installé avec des porcs croisés, avant d'ajouter des Baron des Cévennes, il y a deux ans, lorsqu'il a rejoint l'association. « Au début, j'avais dans l'idée de faire du porc fermier et un petit atelier en Baron des Cévennes, pour un produit de qualité en supplément, mais j'ai eu la bonne surprise de découvrir qu'il y a un vrai engouement pour les produits Baron des Cévennes et nos volumes de production actuels n'y suffisent pas », a détaillé Romain Bastide. Ce qui lui a permis aussi de changer de stratégie pour se concentrer un peu plus sur la production Baron des Cévennes.
Sur ses dix hectares, le président de l'association a deux ateliers : l'un de naisseurs, démarré cette année, et un atelier d'engraisseurs : « six truies à la reproduction et un verrat, pour commencer. Je suis presque autonome au niveau naissance et l'année prochaine, normalement, j'aurais atteint l'autonomie », se réjouit l'agriculteur.

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